Journal articles: 'Guerre et civilisation' – Grafiati (2024)

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Relevant bibliographies by topics / Guerre et civilisation / Journal articles

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Author: Grafiati

Published: 4 June 2021

Last updated: 28 January 2023

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1

Vandepitte, Paul. "La Grande Guerre : civilisation et barbarie." Didactica Historica 2, no.1 (2016): 153–61. http://dx.doi.org/10.33055/didacticahistorica.2016.002.01.153.

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Abstract:

The Great War is the first war in which millions of soldiers from five continents took part. In this article we focus on the economic and technological aspects of the war, as well as the mental and cultural dimensions in the lives of the soldiers in their situations in this war. The ai mis to present, in a chronological order, a number of documents from the historiography on the Great War. Pupils are encouraged to reflect on the phenomenon of war, not only in terms of ‘good’ and ‘bad’, but to penetrate the complexity and the subtlety of human relations in an industrial war. In this way young people have the opportunity to enter the mental vulnerability of soldiers living in the worst conditions. The case of Siegfried Sassoon, suffering from shell shock, is a real eye-opener. The poems of this English officer allow the opportunity to engage with his mental suffering and make us understand the humanity of his outlook.

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2

Triaire, Sylvie. "Pour une histoire mélancolique : Salammbô de Flaubert." Études françaises 53, no.3 (December4, 2017): 43–60. http://dx.doi.org/10.7202/1042283ar.

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Abstract:

Cet article analyse la manière dont Salammbô, en déplaçant les enjeux de l’histoire du conflit de civilisations (Rome-Carthage) vers l’inexpiable Guerre des Mercenaires, porte atteinte à la fois à l’histoire (celle digne d’être racontée) et à la morale (emportant barbarie et civilisation dans la même débâcle). La poétique flaubertienne de l’histoire (fixer un mirage) confirme en ce sens la position impersonnelle et amorale qui constitue le point de vue de la littérature sur l’histoire.

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3

Moine, Nathalie. "La perte, le don, le butin." Annales. Histoire, Sciences Sociales 68, no.2 (June 2013): 315–55. http://dx.doi.org/10.1017/s0395264900012403.

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Abstract:

RésuméCet article s’interesse a l’afflux et a la circulation d’objets venus de l’etranger dans l’Union sovietique des annees 1940, pour s’interroger sur cette variante sovietique de l’edification des objets en enjeu de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale. Il montre comment les enjeux de la distribution d’une aide humanitaire recoupent celui de la (non)reconnaissance du genocide des juifs sovietiques sous l’occupation nazie, mais aussi celui des hierarchies sociales staliniennes. Il explicite les raisons pour lesquelles l’occultation de l’origine et des circonstances exactes qui presiderent a l’entree de ces objets dans les foyers sovietiques sert a maintenir dans l’ombre les exactions commises par les troupes de l’Armee rouge a l’egard des vaincu(e)s. Il corrige enfin l’image d’une societe sovietique qui decouvre pour la premiere fois le luxe et la modernite occidentale a la faveur de la guerre, en revenant sur la place et le sort de ce type d’objets dans la civilisation materielle stalinienne de l’entredeux- guerres.

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4

Mélonio, Françoise. "Les Conversations Tocqueville 4e édition, 8–9 juillet 2022." Tocqueville Review 43, no.2 (December1, 2022): 247–62. http://dx.doi.org/10.3138/ttr.43.2.247.

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Abstract:

Les Conversations Tocqueville se proposent de faire dialoguer ensemble des hommes politiques, des universitaires, des responsables de fondations, principalement européens et américains. Les Conversations 2022, fidèles au souci d’aborder les enjeux contemporains dans un esprit tocquevillien, ont porté sur la guerre en Ukraine que Moscou présente comme une guerre de civilisation contre les démocraties libérales de l’Occident. Les interventions suivirent la chronologie de la guerre : d’abord les causes de la catastrophe qui incluent à la fois la nature du régime soviétique et la responsabilité éventuelle de l’Occident par ses provocations, ses aveuglements ou ses renoncements, puis la réflexion sur l’état présent et enfin les perspectives d’avenir, diplomatiques et militaires.

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5

Konvitz, Josef. "Représentations urbaines et bombardements stratégiques, 1914-1945." Annales. Histoire, Sciences Sociales 44, no.4 (August 1989): 823–47. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1989.283627.

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Abstract:

Les bombardements stratégiques, tels qu'ils ont fait l'objet de discussions dans l'entre-deux-guerres et tels qu'ils ont été opérés au cours de la deuxième guerre mondiale, reposaient sur certaines hypothèses concernant la nature de la vie urbaine et le rôle des villes dans la civilisation moderne. Les recherches sur les origines, l'utilisation et les effets des bombardements stratégiques, pas plus d'ailleurs que les études sur le développement urbain contemporain, n'ont abordé ce sujet. Cependant il est certainement important pour les historiens des villes, les spécialistes de l'histoire militaire et pour ceux des questions de sécurité d'analyser plus précisément la relation unique qui s'est établie entre les villes et la guerre au cours de ce siècle. Dans un passé plus éloigné des villes particulières ont été détruites (Carthage) ou assiégées (Copenhague), leurs défenses ont été rasées par un pouvoir jaloux de ses prérogatives (Dunkerque) ou leur ouverture sur le monde extérieur empêchée (Anvers), le plus souvent à cause de l'importance stratégique de leur localisation, de leur richesse ou de leurs ressources.

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6

Forest, Philippe. "Chacun est seul responsable de tous : morale de Saint-Exupéry." Études françaises 46, no.1 (May27, 2010): 15–25. http://dx.doi.org/10.7202/039813ar.

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Abstract:

« Chacun est responsable de tous » écrit Saint-Exupéry dans Pilote de guerre. De Terre des hommes et Vol de nuit à ses derniers écrits (parmi lesquels Le Petit Prince et le roman inachevé Citadelle), Saint-Exupéry met l’accent sur le concept-clé de « responsabilité » pour tenter de penser l’essence vraie de la condition humaine et de la création littéraire, le deuil et la perte devenant les bases d’une éthique et d’une esthétique dans le contexte d’une civilisation sous la menace du nihilisme.

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7

Lambert, Hervé-Pierre. "Les ruines de Taxila, ou le rêve d’une union des civilisations chez Claude Lévi-Strauss et Octavio Paz." Cahiers de recherche sociologique, no.44 (May4, 2011): 35–49. http://dx.doi.org/10.7202/1002488ar.

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Abstract:

Dans la partie finale de Tristes tropiques, Lévi-Strauss se livre à une méditation sur les ruines de la ville de Taxila. Il manifeste une nostalgie pour une époque appelée par l’auteur l’« Ancien Monde », caractérisée par une coexistence entre les grandes civilisations antiques depuis la Méditerranée hellénique jusqu’à l’Inde. Cette époque fut interrompue par l’invasion islamique. Dans une variante suivante, l’auteur imagine encore une union, cette fois entre le bouddhisme et le christianisme avec le même facteur d’obstacle : l’islam. Ces considérations civilisationnelles sur les relations entre l’islam et l’autre se relient au contexte de l’époque, la guerre d’Algérie. Paz, lecteur enthousiaste du livre, commente les méditations lévi-straussiennes. Il reprend l’idée de l’occasion perdue d’une union entre le bouddhisme et le christianisme qui aurait changé les valeurs occidentales. Une différence entre les deux auteurs réside dans la fascination esthétique du poète pour l’art islamique en Inde. Paz relit l’histoire de la civilisation indienne à partir du conflit religieux et de l’occasion perdue d’une fusion entre l’islam et l’hindouisme à l’époque du sultanat de Delhi.

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8

Vandepitte, Paul. "La Grande Guerre : civilisation et barbarie. Des sources directes pour les classes." Didactica Historica 2, no.1 (2016): 1–13. http://dx.doi.org/10.33055/didacticahistorica.2016.002.01.153.long.

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Abstract:

The Great War is the first war in which millions of soldiers from five continents took part. In this article we focus on the economic and technological aspects of the war, as well as the mental and cultural dimensions in the lives of the soldiers in in a chronological order, a number of documents from the historiography on the Great War. Pupils are encouraged to reflect on the phenomenon of war, not only in terms of ‘good’ and ‘bad’, but to penetrate the complexity and the subtlety of human relations in an industrial war. In this way young people have the opportunity to enter the mental vulnerability of soldiers living in the worst conditions. The case of Siegfried Sassoon, suffering from shell shock, is a real eye-opener. The poems of this English officer allow the opportunity to engage with his mental suffering and make us understand the humanity of his outlook.

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9

Satia, Priya. "Centralité des marges." Annales. Histoire, Sciences Sociales 71, no.01 (March 2016): 87–126. http://dx.doi.org/10.1353/ahs.2016.0005.

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Abstract:

RésuméL’auteure soutient dans cet article que l’impact culturel de la Première Guerre mondiale en Grande-Bretagne ne peut être compris que si l’on donne aux campagnes du Moyen- Orient la place centrale qui est la leur. Il montre qu’un des effets généralement attribués au front de l’Ouest – une totale perte de foi dans la technique et dans l’héroïsme individuel – a été compensé, à bien des égards, par les leçons tirées de la guerre en Palestine et en Mésopotamie, où cette même foi a connu chez les Britanniques un formidable regain. Si l’on prend en compte cet héritage culturel, on comprend mieux pourquoi ce peuple est resté engagé dans la guerre et a continué de croire dans le développement industriel et la guerre impérialiste une fois le conflit mondial terminé. L’aura héroïque de Thomas Edward Lawrence (Lawrence d’Arabie) et l’image du développement des infrastructures entrepris par l’armée britannique en Mésopotamie ont en effet donné un nouvel essor à la foi dans la technique et dans l’empire, tandis que le front de l’Ouest en révélait un visage autrement plus terrible. Le texte s’ouvre sur l’étude des tactiques militaires originales que les Britanniques, influencés par une vision singulière d’une « Arabie » largement imaginaire, ont adoptées à un degré sans précédent dans la région : la ruse, la guerre irrégulière et la force aérienne. L’auteur montre ensuite comment le gouvernement, à mesure que les succès se multipliaient, s’est efforcé de capitaliser sur la propagande entourant ces « théâtres secondaires » de guerre. Il s’agissait notamment de mettre en avant l’idée que l’empire trouverait une rédemption dans la restauration de l’antique « berceau de la civilisation », entretenant ainsi des notions d’un idéalisme achevé, quand, sur le front de l’Ouest, un nouveau type de cynisme faisait rage.

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10

Durand, André. "Un livre d'Henry Dunant écrit en collaboration avec le docteur Chéron." Revue Internationale de la Croix-Rouge 67, no.755 (October 1985): 267–79. http://dx.doi.org/10.1017/s0035336100171400.

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Abstract:

Dans un chapitre de ses mémoires, Henry Dunant, faisant brièvement allusion à une visite qu'il rendit au Dr Chéron, rue Taitbout, à Paris, le 4 septembre 1870, ajoute cette intéressante précision: «Nous venions depublier, sous son notn, un livre que nous avions rédigé ensemble.»Ce livre, qui porte en effet la seule signature du Dr Chéron, est un volume in-12 de 230 pages, intitulé Les Victimes de la Guerre et les Progrès de la civilisation.

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11

Stammers, Tom. "La mondialisation de la Révolution française (vers 1930-1960): Origines et éclipse d’un paradigme historiographique." Annales. Histoire, Sciences Sociales 74, no.2 (June 2019): 297–335. http://dx.doi.org/10.1017/ahss.2020.10.

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Abstract:

RésumésCet article entend proposer une nouvelle lecture des origines de l’historiographie mondiale de la Révolution française. De fait, alors que la thèse de Robert Palmer et de Jacques Godechot situe la « révolution transatlantique » dans les années 1950, ce changement de paradigme fut en réalité préparé par les débats qui avaient animé la France de l’entre-deux-guerres. Les historiens français ont commencé à prendre ce « tournant global » en 1936, l’année de la création de l’Institut international d’histoire de la Révolution française (Iihrf). L’objectif de ses membres fondateurs, Philippe Sagnac et Boris Mirkine-Guetzévitch, était de faire de l’historiographie de 1789 un instrument qui permette de développer les relations internationales dans une période de grande fragilité diplomatique. L’Iihrf joua un rôle de précurseur dans l’étude de la Révolution en vertu de sa dimension interdisciplinaire et de l’étendue géographique et chronologique de ses travaux. Cela dit, l’Institut demeurait profondément lié aux intérêts géopolitiques français et à l’idée d’une supériorité culturelle, elle-même indissociable du concept de « civilisation ». Fermé à cause de l’Occupation, l’Iihrf déménagea à New York, inaugurant un chapitre particulièrement remarquable des échanges intellectuels franco-américains. Après la guerre, non seulement l’institution n’avait plus de raison d’être diplomatique, mais son projet intellectuel fut très vite éclipsé par le défi de la décolonisation et par la montée en force de nouvelles approches de l’histoire mondiale. L’évolution et la disparition finale de l’Iihrf soulèvent des questions intéressantes sur trois points, qui traverseront de part en part cet article : le sens de 1789 en tant que repère politique ; les différentes méthodologies des histoires « internationale », « mondiale » et « atlantique » ; la reconfiguration des paradigmes de la recherche historique à l’aube de la guerre froide.

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12

Apostolidès, Jean-Marie. "Le fantôme de Cyrano dans l’oeuvre de Jean Anouilh." Études littéraires 41, no.1 (October5, 2010): 29–39. http://dx.doi.org/10.7202/044569ar.

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Abstract:

En cherchant à repérer les traces que la pièce d’Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, a laissées dans le théâtre de Jean Anouilh, on espère montrer que ces deux auteurs ont en commun la quête de l’Absolu. Si Rostand, qui meurt à la fin de la Première Guerre mondiale, en fait jusqu’au bout l’étendard de ses batailles, Anouilh, vivant dans un monde marqué par l’échange marchand et la relativité de tout, mettra en scène des personnages qui devront, douloureusem*nt, faire le deuil de la civilisation qui s’effondre en 1918.

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13

Goyard-Fabre, Simone. "L'inspiration nietzschéenne de Leo Strauss et ses limites." Dialogue 33, no.3 (1994): 391–414. http://dx.doi.org/10.1017/s0012217300039032.

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Abstract:

En 1888, à l'heure où s'avançaient les ténèbres de la folie, Nietzsche (1844–1900), dans Ecce hom*o, lançait: «Je ne suis pas un homme, je suis de la dynamite». Jetant un ultime regard sur son œuvre, il en rappelait fiévreusem*nt, depuis les Considérations inactuelles, la facture «absolument combative». Ses premiers écrits furent, disait-il alors, «quatre attentats» dans lesquels il prit plaisir à «tirer l'épée». Au milieu des affres des plus cruelles douleurs, la révolte et le combat ne l'ont jamais quitté: il aimait, confie-t-il, à «faire table rase». Il était contre Dieu, contre l'homme, contre la métaphysique, contre l'histoire, contre tout. Ainsi ouvrait-il le procès de la civilisation d'Occident, un procès destiné à renverser et à briser les tables des valeurs auxquelles se référait la longue tradition de l'humanité. Bref, il déclara une guerre sans merci à une modernité qui, pensait-il, durait depuis vingt-cinq siècles.

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Poirier, Patrick. "La représentation du régime hitlérien par La Patrie de Montréal (1933-1939)." Mens 4, no.1 (April24, 2014): 69–93. http://dx.doi.org/10.7202/1024628ar.

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Abstract:

Les éditorialistes de La Patrie, un quotidien montréalais, adoptent une position généralement tiède à l’égard du régime nazi dans les premiers temps du IIIe Reich. Par contre, à partir de 1938, leur position se radicalise, leur discours devient hostile. L’anticatholicisme et le paganisme du régime hitlérien justifient alors la représentation diabolique de Hitler et du régime. Cette prise de position des éditorialistes est influencée, d’une part, par l’intensification des crises internationales et la menace d’une guerre et, d’autre part, par la prise de position officielle du pape Pie XI à partir de 1937. Nous avons repéré, dans le discours des éditorialistes, un amalgame de valeurs traditionnelles et libérales. La vision du monde des éditorialistes de La Patrie nous indique que les valeurs traditionnelles sont encore influentes dans les années 1930 mais qu’elles ont été adaptées par l’intégration de valeurs libérales et de traits caractéristiques de la modernité dans une conception morale de la civilisation.

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15

Valtchinova, Galia. "Entre le «choc des civilisations» et le «choix» de civilisation. Visions bulgares de la guerre, du Kosovo 1999 à l'après-11 septembre 2001." CEMOTI 35, no.1 (2003): 175–99. http://dx.doi.org/10.3406/cemot.2003.1689.

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Foisy-Geoffroy, Dominique. "Le Rapport de la Commission Tremblay (1953-1956), testament politique de la pensée traditionaliste canadienne-française1." Revue d'histoire de l'Amérique française 60, no.3 (June26, 2007): 257–94. http://dx.doi.org/10.7202/015960ar.

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Abstract:

En 1953, le premier ministre Maurice Duplessis confie à la Commission Tremblay le mandat d’étudier le problème des relations fédérales-provinciales au Canada du point de vue fiscal, dans le cadre de la lutte menée par Québec contre la politique centralisatrice d’après-guerre du gouvernement fédéral. Les commissaires, qui déposent leur rapport en 1956, fondent leurs recommandations sur un impressionnant étaiement philosophique, auquel cet article est consacré. Sous l’impulsion de trois des intellectuels canadiens-français les plus en vue de l’époque, Esdras Minville, le père Richard Arès, s.j. et François-Albert Angers, la commission a en effet produit une véritable somme théorique et pratique du nationalisme traditionaliste canadien-français, synthétisant réflexions et projets de réforme qui mûrissaient depuis les années 1920. Nous nous penchons ici plus précisément sur la pensée politique « classique-chrétienne » inspirant le rapport, qui justifie philosophiquement l’autonomisme canadien-français, donne leur sens aux exhaustives recommandations du rapport et fonde l’ambitieux projet de civilisation nationaliste, conservateur et catholique qu’élaborent les commissaires autour du concept de « fédéralisme social ».

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Beaulieu, Alain, and Stéphanie Béreau. "« Voir par eux-mêmes à l’administration de leurs propres affaires »." Recherches amérindiennes au Québec 46, no.1 (February10, 2017): 87–102. http://dx.doi.org/10.7202/1038937ar.

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Abstract:

Jusqu’au début duxixesiècle, les Britanniques recherchent surtout l’appui militaire des Premières Nations. Après la guerre de 1812, ils s’engagent progressivement dans une nouvelle politique, celle de « civilisation » : à partir des années 1830, ce programme se traduit dans plusieurs lois destinées à contrôler la vie des autochtones et à favoriser leur intégration à la société dominante. Les structures politiques traditionnelles sont rapidement visées par cet effort. En 1869, le Parlement canadien adopte des mesures destinées à abolir les chefferies traditionnelles pour les remplacer par des conseils de bande élus, mais ce n’est qu’à la fin des années 1890 qu’Ottawa parvient à les imposer au Québec. Ce système perdure encore aujourd’hui, les pouvoirs des conseils de bande ayant toutefois été élargis après 1951, entre autres avec l’adoption d’une nouvelle loi sur les Indiens. L’objet de cet article est d’éclairer l’étude de l’implantation et du fonctionnement des conseils de bande en étudiant un exemple particulier, celui de la réserve innue de Pointe-Bleue (Mashteuiatsh).

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Carpentier, Chantal. "Le critère de légitimité démocratique opposé au peuple irakien par la Société des Nations." Études internationales 35, no.4 (February16, 2005): 721–39. http://dx.doi.org/10.7202/010488ar.

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Abstract:

Résumé Jugé incapable de se gouverner lui-même librement au lendemain de la Première Guerre mondiale, le peuple irakien à peine libéré de l’administration turque et donc juridiquement indépendant bien que sous occupation militaire britannique, fut rapidement placé sous tutorat de la Puissance occupante sans que le peuple ait à exprimer sa volonté puisqu’il était considéré de civilisation inférieure. Au moment d’exercer enfin son droit à s’autodéterminer, le Conseil de la Société des Nations le soumit à un contrôle étroit destiné à vérifier qu’il avait effectivement acquis l’aptitude à se gouverner librement, c’est-à-dire démocratiquement. Bizarrement, la sdn qui avait abandonné le critère de légitimité démocratique depuis l’adhésion de l’Éthiopie, l’opposa quand même au peuple irakien. L’émancipation de l’Irak coïncida avec son admission à la sdn en 1932.

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GOCKO,X. "Rupture anthropologique et Covid-19." EXERCER 32, no.175 (September1, 2021): 291. http://dx.doi.org/10.56746/exercer.2021.175.291.

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Abstract:

La pandémie de Covid-19 a brutalement modifié nos comportements et nos droits. Le masque a remplacé la poignée de main. Nous, médecins généralistes, avions l’habitude d’une poignée de main parfois ferme, parfois douce, parfois prolongée. Elle était le premier et le dernier contact interindividuel. Déjà, pour certains d’entre nous, elle était parfois remplacée par un signe de la main durant les épidémies de gastroentérite ou de grippe, mais un sourire accompagnait ce changement de rituel. Le masque cache désormais une partie de ce visage. Il est le symbole de la méfiance, de la potentielle dangerosité d’autrui. Pour Emmanuel Levinas, l’expérience d’autrui prend la forme du visage : « … l’accès au visage est d’emblée éthique ». Il nous propose de ne pas en rester à la description anatomique, à l’objectivité mais de comprendre, ressentir, la subjectivité de la personne. Il nous rappelle que « … la meilleure manière de rencontrer autrui, c’est de ne pas même remarquer la couleur de ses yeux ! »1. Cette rupture anthropologique a été très rapidement comparée à d’autres ruptures anthropologiques, comme la guerre ; en atteste le discours du président français de mars 2020. Pendant la Grande Guerre est sorti des rangs l’appel à la dignité des morts, qui est à l’origine de deux lois en 1915 : « mort pour la France » et « droit à une sépulture perpétuelle aux frais de l’État ». Ainsi, la fosse commune initiale anonyme où a été retrouvé Alain Fournier, auteur du Grand Meaulnes en 1991, est abandonnée au profit de sépultures plus dignes2. Que dire des rites funéraires pendant la Covid-19 ? De l’interdiction des familles de voir le mourant ? Des restrictions des rituels funéraires, qu’ils soient cultuels ou culturels ? Nous voyons dans nos cabinets les familles endeuillées et les effets de la mise en bière immédiate et de l’hermétisme du cercueil. Cette rupture anthropologique est aussi une justification de certaines théories eschatologiques. Dans cette fin du monde, les millénaristes en attente du Sauveur, de l’Élu ou de la parousie ont été remplacés par les collapsologues. Certains expliquent l’effondrement à venir de notre civilisation par les effets du capitalocène. La logique destructrice du capitalisme explique le réchauffement climatique, et la fonte du permafrost libère des virus inconnus… Certains répondent à cet effondrement de la biosphère et de la civilisation par la création d’« oasis survivalistes » : où la méfiance mène à l’isolement3. Ce même isolement qui, pendant la crise Covid-19, a amplifié les violences faites aux femmes… Qu’avons-nous fait, nous, médecins généralistes, face à cette rupture anthropologique ? Eh bien, nous avons poursuivi notre action. Même sans poignée de main, même derrière un masque, nous avons entretenu notre relation avec les patients. Nous les avons accompagnés tout au long de la vie. Et ce numéro 175 d’exercer va faciliter notre accompagnement. Comment ? Avec une réflexion sur notre ressenti lorsque nous dépistons les violences conjugales, et des outils d’aide à la décision pour les vaccins contre la Covid-19 et pour les soins palliatifs ambulatoires. Un article vous propose aussi de discuter l’origine du Sars-CoV-2. Ce numéro de rentrée nous rappelle que nos soins dans la globalité sont à même d’adoucir cette rupture anthropologique.

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Andries, Annelies. "Mobilizing Historicity and Local Color in Fernand Cortez (1809)." French Historical Studies 45, no.2 (April1, 2022): 245–85. http://dx.doi.org/10.1215/00161071-9531982.

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Abstract:

Abstract This article interrogates why the creators of Napoleonic opera, specifically of Gaspare Spontini's Fernand Cortez (1809), were so eager to publicize their source-based method for representing history. The article frames this eagerness in broader developments toward historical realism in nineteenth-century France and its epistemological claims, namely, that history provides true knowledge about the past. These epistemological claims are foundational to how historians and artists sought to mobilize historicity and local color to champion narratives of empire as founded on the supposedly transhistorical process of civilization. In Fernand Cortez these mobilizations revised eighteenth-century skepticism toward sixteenth-century colonialism into a narrative of imperial success that the government hoped would garner support for Napoléon's Spanish campaign. Ultimately, the emphasis on historicist detail undermined the opera's specific propagandistic message, but it did provide a model that popularized and disseminated general ideologies about empire and civilization beyond France's intellectual circles. Pourquoi les créateurs d'opéras napoléoniens étaient-ils si zélés de souligner que leur méthode de représenter l'histoire s'appuyait sur des sources de référence ? L'analyse de Fernand Cortez de Gaspare Spontini (1809) montre que ce désir s'est développé dans le cadre d'une épistémologie du « réalisme historique » qui promet une véritable connaissance du passé. Cette confiance épistémologique a poussé les historiens et les artistes à mobiliser l’ « historicité » et la « couleur locale » pour propager des récits d'empire fondés sur le processus de civilisation. Dans Cortez, ces techniques visaient à transformer le scepticisme des philosophes vis-à-vis le colonialisme du XVIe siècle en un récit de succès, en vue de susciter l'enthousiasme pour la guerre napoléonienne contre l'Espagne. Bien que ces détails historisants aient brouillé le message propagandiste de Cortez, cet opéra a réussi à fournir un modèle qui sert à vulgariser et diffuser des idéologies d'empire et de civilisation au-delà du monde savant.

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ΚΑΡΑΚΑΤΣΑΝΗ, ΔΕΣΠΟΙΝΑ. "ΤΟ ΜΑΘΗΜΑ ΠΟΛΙΤΙΚΗΣ ΔΙΑΠΑΙΔΑΓΩΓΗΣΗΣ ΣΤΗ ΜΕΤΑΠΟΛΕΜΙΚΗ ΕΛΛΑΔΑ. Η «ΑΓΩΓΗ TOΥ ΠΟΛΙΤΟΥ»." Μνήμων 20 (January1, 1998): 133. http://dx.doi.org/10.12681/mnimon.669.

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Abstract:

<p>Despina Karakatsani, La discipline de socialisation politique en Grèced'après-guerre: Γ ((Education du citoyen</p><p>Dans la cadre de cet article on essaie de dévoiler la manière dont lacrise idéologique et politique de la période post-guerre civile a été reflétéedans l'institution scolaire et en particulier dans la discipline principalede socialisation politique: l'éducation civique. Dans le climat anticommunistede cette époque l'école, un des principaux appareils idéologiquesde l'Etat, a été utilisée pour effacer toute idéologie communisteet pour promouvoir les valeurs de la Nation, de la Patrie, de l'Hellénismeet du Ghrisrianisme.Les différentes initiatives du pouvoir politique ainsi que des personnalitésdans le cadre de la politique éducative de la Grèce d'après-guerreafin de moraliser le citoyen et construire une citoyenneté conforme auxvaleurs de la civilisation greco-chrétienne font aussi objet de cet article.L'institutionnalisation de la discipline d'«Education du citoyen»dans l'enseignement primaire en 1957 a été dictée, d'après ceux qui ontfait cette proposition, par la nécessité de renforcer les liens entre le citoyenet le pouvoir politique après leur affaiblissem*nt à cause de la propagandecommuniste. L'analyse des manuels de la forme principale d'éducationcivique de cette période prouve que les valeurs avancées étaient cellesde Nation-de Patrie, d'Hellénisme, de Famille et de Religion-Orthodoxie.L'éducation du citoyen exalte la beauté de la patrie grecque en larendant en même temps symbole de toute l'humanité, et impose auxfuturs citoyens comme devoirs l'amour de celle-là, l'obéissance par l'accomplissem*ntdes devoirs militaires et le respect des monuments anciens.Une conception communautaire des différentes formes sociopolitiques estégalement adoptée qui reconnaît l'individu seulement en tant que membredes différentes équipes sociales et lui prescrit le devoir d'obéir aux normesde l'ensemble, ce qui signifie également l'anéantissem*nt de ses droits, l'annulation de toute individualité, de toute forme de critique et decontestation.La autodiscipline en faveur de l'ordre et de l'harmonie sociale dansle cadre du «bon comportement», la charité, le travail et l'épargne constituentles caractéristiques d'un individu moral et civilisé, du citoyenidéal, que l'éducation civique et tout le système éducatif grec de cettepériode veut créer.</p>

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Busane Ruhana Mirindi, Wenceslas. "La notion de civilisation en droit colonial belge postérieur à la Seconde Guerre mondiale et en droit congolais postérieur à l’indépendance." Revue interdisciplinaire d'études juridiques 83, no.2 (2019): 101. http://dx.doi.org/10.3917/riej.083.0101.

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Jeanmaire, Guillaume. "Création néologique en Asie du Sud-Est au contact de l’Occident aux XIXe et XXe siècles." Meta 61 (January18, 2017): 53–69. http://dx.doi.org/10.7202/1038685ar.

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Abstract:

Cet article se propose, à travers une étude diachronique réalisée à partir de dictionnaires et d’une base importante de textes anciens japonais et coréens, de montrer comment les concepts issus de la civilisation occidentale et importés ont été nommés en Asie du Sud-Est. Cette étude s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche portant sur la néologie en Corée, au Japon et en Chine. La terminologie au centre de notre étude est indissociable du contexte sociopolitique. La néologie se fait d’abord à l’initiative de missionnaires au XVIIe siècle, puis au XIXe siècle, conduisant à la création de termes religieux, mais aussi scientifiques. Cependant, par un souci de modernisation, c’est le Japon qui contribue le plus à la néologie scientifique, d’abord au contact des Hollandais, et plus encore au moment de l’Ouverture à l’Occident à la fin du XIXe siècle. Par-delà le Japon, les autres pays suivent une évolution parallèle dans la création de néologismes en recourant à des procédés similaires de création lexicale, certes en moindre proportion. Néanmoins, les Chinois, les Coréens et les Vietnamiens empruntent massivement les néologismes créés par les Japonais, par la (re)traduction vers leurs langues respectives d’ouvrages occidentaux traduits en japonais. L’abandon des mots chinois pour les néologismes japonais non seulement par les Coréens, mais aussi par les Chinois eux-mêmes, ainsi que la prédilection des Japonais pour les emprunts phonétiques s’explique par la défaite de la Chine dans la guerre sino-japonaise (1895), mais aussi par le caractère novateur et attrayant des néologismes japonais. Enfin, c’est par souci d’identité linguistique que les Chinois, et surtout les Vietnamiens, créeront leurs propres néologismes après 1919.

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Breeze, Andrew. "Arthur, la mer et la guerre, ed. Alban Gautier, Marc Rolland, and Michelle Szkilnik. Rencontres 289: Série Civilisation médiévale, 26. Paris: Classiques Garnier, 2017, 345 pp." Mediaevistik 32, no.1 (January1, 2020): 283–84. http://dx.doi.org/10.3726/med.2019.01.28.

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Abstract:

Fifteen essays in English or French, the actes of a colloque international at Boulogne in 2014, offer novel approaches to Arthur vis-à-vis war and the sea. Simon Esmonde-Cleary (after an introduction by the editors) relates these entities to the historical Arthur; Stéphane Lebecq then considers Celt and Saxon in the mers de l’Ouest of the Dark Ages. Alban Gautier informs us on early Anglo-Saxons and the sea; Krista Kapphahn discusses Celtic Otherworld voyages and the Irish Sea; Charlotte Wulf attends to Geoffrey of Monmouth and his contemporaries on Channel crossings. Michelle Szkilnik describes naval expeditions in French Arthurian verse romance. Frédérique Laget examines narratives of Arthur in the context of Wales and the March, with the legendary king coming to resemble Edward I as instigator of a colonizing imperialistic British state. Irène Fabry-Tehranchi discusses representations of Arthur’s wars and Channel crossings in manuscript illuminations for the Suite Vulgate of Merlin; Anne-Cécile Le Ribeuz-Koenig analyzes war and the sea in isaïe le Triste.

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Tremblay, Marc-Adélard. "L'anthropologie de la santé en tant que représentation." Articles - Le quotidien 23, no.3 (April12, 2005): 253–73. http://dx.doi.org/10.7202/055985ar.

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Abstract:

Trois traditions scientifiques particulières sont à l'origine de l'anthropologie de la santé en tant que champ distinctif de l'ethnologie: l'intérêt de l'ethnographie traditionnelle pour les médecines dites primitives (les études ethnomédicinales) ; les travaux sur la personnalité et la culture dans les années trente et quarante qui ont favorisé une étroite collaboration entre anthropologues et psychiatres et l'extraordinaire expansion des programmes internationaux de santé publique durant la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale. Ces trois traditions scientifiques ont contribué à la constitution d'un corpus de connaissances se rapportant à la santé et à la maladie dans des contextes transculturels qui élargissent les conceptions bio-médicales de la maladie ainsi que les représentations professionnelles et les modèles thérapeutiques des intervenants du monde occidental. Les anthropologues médicaux américains ainsi que les spécialistes européens de l'ethnomédecine ont mis en relief des modèles opératoires qui incarnent ces conceptions élargies de la santé : ils proposent aux praticiens de la médecine occidentale une définition plus compréhensive de la santé, des démarches thérapeutiques qui tiennent compte du contexte socio-culturel de la dispensation des soins, des principes de réinsertion sociale qui respectent l'univers phénoménologique des patients ainsi que les systèmes d'attente de l'univers social plus large. Ces conceptions scientifiques nouvelles découlent, dans une large mesure, des acquis récents des sciences de l'homme, et, pour autant, elles ne constituent pas pour les agents traditionnels un paradigme évident d'explication de la réalité pathologique ni ne justifient de transformations profondes dans les démarches thérapeutiques centrées sur le patient en tant qu'unité clinique exclusive. D'autres disciplines, telles que la sociologie, la psychiatrie sociale, la psychologie, par des cheminements parallèles ou analogues proposent elles aussi des définitions nouvelles de la maladie et des procès thérapeutiques rajeunis en vue de restaurer la santé. Pourtant la médecine, en tant que science et en tant que pratique, évolue lentement dans sa démarche de renouvellement. L'anthropologie de la santé, une des sciences humaines dont les traditions de recherche portent à la fois sur le biologique, le psychologique et le culturel dans des voies comparatives peut apporter une contribution d'importance dans le rajeunissem*nt des perspectives conceptuelles sur la santé et la maladie et dans la conception de pratiques professionnelles. Une conception systémique de la santé, par exemple, nécessite l'examen d'expériences pathologiques en tant que phénomènes totaux. Ainsi les analyses que poursuit l'anthropologie de la santé établissent les relations qui existent entre la maladie, les systèmes de dispensation des soins et les patrons culturels sans oublier l'univers phénoménologique du patient et les conceptions prophylactiques du professionnel de la santé. Toutes les civilisations du monde ont élaboré des conceptions de la maladie, ont développé des systèmes de dispensation des soins et ont mandaté des spécialistes pour traiter les malades et les aider à restaurer les équilibres physiologiques, psychosomatiques et socioculturels rompus. Conceptions de la maladie, élaboration des méthodes prophylactiques, apprentissage des spécialistes, application des thérapeutiques, constituent autant d'éléments du système médical qui sont influencés par les visions du monde, les systèmes de pensée et les modes de vie. Une des contributions les plus substantielles de l'anthropologie culturelle dans l'étude des diverses civilisations du monde fut d'énoncer des généralisations qui possèdent un caractère d'universalité puisqu'elles se fondent sur des observations récoltées dans des contextes transculturels. Significatifs furent aussi les apports ethnologiques à la connaissance de la maladie et de la pratique médicale dans « la petite communauté » en mettant en relief les représentations sociales de la maladie tant chez les praticiens que chez les clientèles. Les connaissances récemment acquises en ethnomédecine témoignent d'un intérêt renouvelé pour la compréhension des médecines traditionnelles et primitives ainsi que pour la connaissance de leurs fondements philosophiques et théologiques. Finalement, les histoires de vie des medicine men et des guérisseurs représentent des contributions de première main qui donnent directement accès à la culture vécue des malades et des thérapeutes, révélant ainsi non seulement la dynamique d'un segment culturel mais aussi l'ensemble des éléments significatifs de l'organisation sociale et des patrons culturels d'une civilisation particulière. L'anthropologie de la santé est une discipline scientifique, nul ne saurait le contester. Le modèle d'explication de la santé qu'elle propose (basé principalement sur les notions d'adaptation, d'équilibre et de croissance) découle d'études empiriques transculturelles. Toutefois, en tant que représentation scientifique, elle ne peut être dissociée des contextes socio-historiques de sa naissance et de son évolution ni des univers idéologiques de ses premiers promoteurs. Dans cette perspective, il nous apparaît intéressant et instructif à la fois de mieux connaître comment cette sous-discipline est née ici, le processus de son implantation, le genre d'études auxquelles elle a donné lieu, les principaux résultats auxquels elle arrive et les enseignements qu'ils traduisent, les pistes de recherche qu'elle suggère. La pénétration de cette nouvelle représentation dans notre milieu a-t-elle suscité des transformations du monde de la santé ?

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CasoBarrera, Laura. "Guerre et factionnalisme entre les Itzaes durant la periode coloniale1." Civilisations, no.55 (October1, 2006): 52–69. http://dx.doi.org/10.4000/civilisations.206.

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Oneal,JohnR., and Bruce Russett. "À la recherche de la paix dans un monde d’après-guerre froide caractérisé par l’hégémonie et le terrorisme." Études internationales 35, no.4 (February16, 2005): 641–65. http://dx.doi.org/10.7202/010485ar.

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Abstract:

Résumé S’inscrivant dans le programme de recherche à la fois qualitatif et quantitatif entrepris depuis plus de dix ans sur la paix démocratique et, récemment, la paix kantienne, cet article cherche à savoir si la thèse de la paix démocratique a été réfutée par les événements du 11 septembre ou si c’est plutôt la thèse du choc des civilisations qui est démentie par l’après-guerre froide. Le résultat trouvé ne souffre d’aucune contestation : il n’y a pas d’indice que les conflits entre civilisations aient davantage d’impact depuis la fin de la guerre froide que pendant la guerre froide. L’autre résultat important trouvé dans cette contribution concerne le départage des deux thèses réalistes de la stabilité par l’équilibre et de la stabilité par la prépondérance : en l’occurrence, la stabilité est favorisée par un système international hiérarchique. Ceci dit, la présence d’une puissance prépondérante n’est pas garantie de paix : seule l’extension progressive de la zone de paix démocratique regroupant des États démocratiques, pratiquant le libre-échange économique et appartenant à des institutions internationales communes est susceptible de garantir une telle stabilité.

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Mazigh,M. "La Syrie : Terre d’histoire, de civilisations et de guerre." Relevé des maladies transmissibles au Canada 42, S2 (March17, 2016): S1—S2. http://dx.doi.org/10.14745/ccdr.v42is2a01f.

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Dias Duarte, Luis Fernando. "Anthropologie, psychhanalyse et «civilisation» du brésil dans l'entre-deux-guerres." Revue de Synthèse 121, no.3-4 (July 2000): 325–44. http://dx.doi.org/10.1007/bf02970493.

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Monod, Jean-Michel. "The ICRC in Asia: Special challenges?" International Review of the Red Cross 83, no.841 (March 2001): 9–18. http://dx.doi.org/10.1017/s1560775500106157.

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Abstract:

Résumé L'Asie est un continent immense, d'une diversité étonnante, qui ne permet pas de généralisation superficielle. Toutefois, l'action humanitaire du CICR dans les différentes régions de l'Asie a rencontré des réactions et des obstacles semblables, tant pendant la guerre froide que depuis la fin de celle-ci. L'auteur (qui dirige les activités opérationnelles du CICR en Asie) passe en revue les différentes situations de conflit qui ont nécessité des opérations de protection et d'assistance du CICR — de la guerre de Corée au conflit à Timor-Est. Il conclut que le respect du droit international humanitaire dans les conflits en Asie n'est ni meilleur ni pire qu'ailleurs dans le monde. En revanche, un sentiment de souveraineté exacerbé et une méfiance instinctive vis-à-vis d'une organisation humanitaire telle que le CICR — perçue comme appartenant au monde occidental — ne facilitent pas le contact. L'auteur en appelle aux humanitaires pour qu'ils fassent preuve d'une meilleure écoute et d'une empathie pour les différentes civilisations et cultures d'Asie, afin d'être mieux acceptés, le moment venu.

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Ahearne, Jeremy. "La guerre des civilisations n’aura pas lieu: coexistence et violence au XXIe siècle." Modern & Contemporary France 24, no.4 (September26, 2016): 448–49. http://dx.doi.org/10.1080/09639489.2016.1233955.

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Duncanson, Dennis. "Le royaume de Laos 1949–1965. (Histoire Événementielle de l'indépendance à la guerre américaine.). By Jean Deuve (Publications hors série de l'Ecole Française d'Extrême-Orient, Travaux du Centre d'Histoire et Civilisation de la Péninsule Indochinoise.) pp. xv, 387 11 maps. Paris, Ecole Française d'Extrême Orient, 1984." Journal of the Royal Asiatic Society of Great Britain & Ireland 118, no.1 (January 1986): 150–51. http://dx.doi.org/10.1017/s0035869x00139644.

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Guillaume-Gentil, Nicolas. "Un cas pratique d'interdisciplinarité en histoire - géographie - éducation à la citoyenneté : les luttes pour la liberté au xxe siècle." Didactica Historica 2, no.1 (2016): 117–21. http://dx.doi.org/10.33055/didacticahistorica.2016.002.01.117.

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Abstract:

Le module présenté ici permettra d’aider les élèves à prendre conscience des nombreux mouvements d’indépendance des peuples – ou de reconnaissance de leur existence – qui ont caractérisé le xxe siècle, en marge des grandes guerres et faits plus connus de cette période. Sur la base d’un documentaire, Le siècle des libertés, les étudiants constatent que de nombreux événements sont rarement évoqués, alors qu’ils comportent une masse importante d’informations expliquant la complexité du monde actuel et les enjeux collectifs des civilisations d’aujourd’hui. Cet exercice permet d’exploiter l’analyse de texte sur une base audiovisuelle, d’entraîner la prise de notes et sa restitution sous forme de document synthétique et soutient la mise en valeur des synergies entre deux branches : l’histoire et le français. Enfin, il favorise l’approfondissem*nt des connaissances liées à la culture générale et le travail heuristique des étudiants.

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Derosier,JosephP. "Alban Gautier, Marc Rolland, and Michelle Szkilnik, eds., Arthur, la mer et la guerre. (Rencontres 289; Série “Civilisation médiévale” 26.) Paris: Classiques Garnier, 2017. Paper. Pp. 345; 7 color and 14 black-and-white plates, 1 black-and-white figure, and 4 tables. €49. ISBN: 978-2-406-06103-8.Table of contents available online at https://classiques-garnier.com/arthur-la-mer-et-la-guerre.html." Speculum 94, no.3 (July 2019): 835–36. http://dx.doi.org/10.1086/704108.

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Contamine, Philippe. "Jean-Claude Maire Vigueur Cavaliers et citoyens. Guerre, conflits et sociétédans l’Italie communale, XIIe-XIIIe siècles Paris, Éditions de l’EHESS,«Civilisations et sociétés-114 », 2003, 453 p." Annales. Histoire, Sciences Sociales 59, no.3 (June 2004): 641–44. http://dx.doi.org/10.1017/s0395264900017753.

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Akagül, Deniz. "Mondialisation et transnationalisme : Civilisations, globalisation, guerre. Discours d’économistes. Fontanel, Jacques (dir.). Coll. Débats, Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble, 2003, 127 p." Études internationales 35, no.2 (2004): 397. http://dx.doi.org/10.7202/009054ar.

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معتوق, فردريك. "التعايش والعنف في القرن الحادي والعشرين : عرض كتاب حرب الحضارات التي لن تقع / رفاييل ليوجيه = Coexistence and Violence in the 21st Century : Review of la Guerre des Civilisations N'aura Pas Lieu : Coexistence et Violence au XXIe Siècle / Raphaël Liogier." استشراف للدراسات المستقبلية, no.2 (January 2017): 306–10. http://dx.doi.org/10.12816/0040924.

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Gagnon, Jean-Pierre. "ROY, Reginald H., Débarquement et offensive des Canadiens en Normandie. [Saint-Laurent], Éditions du Trécarré, en collaboration avec le Musée canadien des civilisations et les Musées nationaux du Canada, coll. « Publication d’histoire militaire », n 19 du Musée canadien de la Guerre, 1986. 471 p. Traduit par Roland Marquis. 29,95 $." Revue d'histoire de l'Amérique française 42, no.2 (1988): 302. http://dx.doi.org/10.7202/304699ar.

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Montero Fenollós, Juan-Luis. "De Mari a Babilonia: ciudades fortificadas en la antigua Mesopotamia." Vínculos de Historia Revista del Departamento de Historia de la Universidad de Castilla-La Mancha, no.11 (June22, 2022): 15–32. http://dx.doi.org/10.18239/vdh_2022.11.01.

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Abstract:

Las ciudades mesopotámicas estaban amuralladas desde sus orígenes. Muralla y ciudad, símbolo de civilización, eran dos conceptos inseparables. Por mandato de los dioses, el rey era el responsable de la fundación de las ciudades y de la construcción de sus sistemas de defensa, que fueron evolucionando como respuesta a los cambios producidos en el arte de la guerra en el Próximo Oriente antiguo. En este artículo se analiza, en particular, la documentación arqueológica y textual de dos modelos de ciudad fortificada: Mari (III-II milenio a. C.), en el norte, y Babilonia (II-I milenio a. C.), en el sur. Se realiza una nueva propuesta de interpretación del recinto defensivo interior de Babilonia. Palabras clave: Ciudades mesopotámicas, fortificacionesTopónimos: Habuba Kabira, Mari, BabiloniaPeríodo: IV-I milenio a. C. ABSTRACTMesopotamian cities were walled from their origins. Wall and city, a symbol of civilisation, were two inseparable concepts. By mandate of the gods, the king was responsible for the foundation of the cities and the construction of their defence systems, which evolved in response to changes in the art of warfare in the ancient Near East. This article analyses, in particular, the archaeological and textual documentation of two models of fortified cities: Mari (3rd-2nd millennium B.C.), in the north, and Babylon (2nd-1st millennium B.C.), in the south. A new approach to the interpretation of the inner wall of Babylon is proposed. Keywords: Mesopotamian cities, fortificationsPlace names: Habuba Kabira, Mari, BabylonPeriod: IVth-Ist millennium B. C. REFERENCIASAbrahami, Ph. (1997), L’armée à Mari, tesis doctoral, Université de Paris I (inédita).al-Rawi, F.N.H. (1985), “Nabopolassar’s Restoration Work on the Wall Imgur-Enlil at Babylon”, Iraq, 47, pp. 1-9.Aurenche, O. (dir.) (1977), Dictionnaire illustré multilingue de l’architecture du Proche Orient Ancien, Lyon, MOM.Azara, P. (dir.) 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Maldavsky, Aliocha. "Financiar la cristiandad hispanoamericana. Inversiones laicas en las instituciones religiosas en los Andes (s. XVI y XVII)." Vínculos de Historia. Revista del Departamento de Historia de la Universidad de Castilla-La Mancha, no.8 (June20, 2019): 114. http://dx.doi.org/10.18239/vdh_2019.08.06.

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RESUMENEl objetivo de este artículo es reflexionar sobre los mecanismos de financiación y de control de las instituciones religiosas por los laicos en las primeras décadas de la conquista y colonización de Hispanoamérica. Investigar sobre la inversión laica en lo sagrado supone en un primer lugar aclarar la historiografía sobre laicos, religión y dinero en las sociedades de Antiguo Régimen y su trasposición en América, planteando una mirada desde el punto de vista de las motivaciones múltiples de los actores seglares. A través del ejemplo de restituciones, donaciones y legados en losAndes, se explora el papel de los laicos españoles, y también de las poblaciones indígenas, en el establecimiento de la densa red de instituciones católicas que se construye entonces. La propuesta postula el protagonismo de actores laicos en la construcción de un espacio cristiano en los Andes peruanos en el siglo XVI y principios del XVII, donde la inversión económica permite contribuir a la transición de una sociedad de guerra y conquista a una sociedad corporativa pacificada.PALABRAS CLAVE: Hispanoamérica-Andes, religión, economía, encomienda, siglos XVI y XVII.ABSTRACTThis article aims to reflect on the mechanisms of financing and control of religious institutions by the laity in the first decades of the conquest and colonization of Spanish America. Investigating lay investment in the sacred sphere means first of all to clarifying historiography on laity, religion and money within Ancien Régime societies and their transposition to America, taking into account the multiple motivations of secular actors. The example of restitutions, donations and legacies inthe Andes enables us to explore the role of the Spanish laity and indigenous populations in the establishment of the dense network of Catholic institutions that was established during this period. The proposal postulates the role of lay actors in the construction of a Christian space in the Peruvian Andes in the sixteenth and early seventeenth centuries, when economic investment contributed to the transition from a society of war and conquest to a pacified, corporate society.KEY WORDS: Hispanic America-Andes, religion, economics, encomienda, 16th and 17th centuries. BIBLIOGRAFIAAbercrombie, T., “Tributes to Bad Conscience: Charity, Restitution, and Inheritance in Cacique and Encomendero Testaments of 16th-Century Charcas”, en Kellogg, S. y Restall, M. 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CHIRA, Rodica-Gabriela. "Sophie Hébert-Loizelet and Élise Ouvrard. (Eds.) Les carnets aujourd’hui. Outils d’apprentissage et objets de recherche. Presses universitaires de Caen, 2019. Pp. 212. ISBN 979-2-84133-935-8." Journal of Linguistic and Intercultural Education 13 (December1, 2020): 195–200. http://dx.doi.org/10.29302/jolie.2020.13.12.

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l s’agit d’un volume paru comme résultat de l’initiative d’Anne-Laure Le Guern, Jean-François Thémines et Serge Martin, initiative qui, depuis 2013, a généré des manifestations scientifiques, des journées d’études organisées autour des carnets de l’IUFM, devenu ESPE et actuellement l’INSPE de Caen. Les carnets édités par la suite sont devenus un espace de réflexion, et un outil d’enseignement-apprentissage, un espace de recherche. Qu’est-ce qu’un carnet en didactique ? Les trois axes de recherche du volume Les carnets aujourd’hui… l’expliquent, avec de exemples des pratiques en classe ou dans le cadre d’autres types d’activités à dominante didactique. Un carnet peut être un objet en papier de dimensions et textures diversifiées, utilisé en différentes manières afin de susciter l’intérêt et la curiosité de l’apprenant. Parmi ses possibilités d’utilisation en classe : au lycée, qu’il s’agisse du lycée de culture générale ou du lycée professionnel, pour créer des liens entre littérature et écriture (« Lecture littéraire, écriture créative », avec des articles appartenant à Anne Schneider, Stéphanie Lemarchand et Yves Renaud) ; en maternelle et à l’école primaire (« Pratiques du carnet à l’école primaire », les articles liés à ce sujet appartenant à Catherine Rebiffé et Roselyne Le Bourgeois-Viron, Dominique Briand, Marie-Laure Guégan, Élise Ouvrard ; le carnet peut également passer du format papier à des adaptations modernes comme le téléphone mobile, le blog... (« D’une approche anthropologique à une approche culturelle », des recherches en ce sens venant de la part d’Élisabeth Schneider, Magali Jeannin, Corinne Le Bars). Sophie Hébert-Loizelet et Élise Ouvrard, ouvrent le volume avec le texte intitulé « Le carnet, une matérialité foisonnante et insaisissable », où elles partent de l’aspect physique d’un carnet vers ses contenus, tout en soulignant que, « depuis une quarantaine d’années » seulement, des spécialistes en critique génétique, des théoriciens des genres littéraires et des universitaires lui accordent l’importance méritée, dans la tentative de « répondre à cette simple question "qu’est-ce qu’un carnet" », parvenant ainsi à en démultiplier « les pistes intellectuelles, théoriques autant que pratiques » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 9). La diversité des carnets détermine les auteures à souligner, et à juste titre, que le carnet « incarne matériellement et pratiquement une certaine forme de liberté, n’ayant à priori aucune contrainte à respecter et pouvant dès lors recevoir n’importe quelle trace », permettant ainsi « à son détenteur, de manière souvent impromptue, indirecte […], de se découvrir, par tâtonnements, par jaillissem*nts » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 10). Le premier contact avec un carnet étant d’ordre esthétique, on comprend bien la « magie » qu’il peut exercer sur l’élève, l’invitant ainsi, en quelque sorte, à sortir de la salle de cours, à se sentir plus libre. Le carnet est en même temps un bon aide-mémoire. Ses dimensions invitent à synthétiser la pensée, à la relecture, une « relecture à court terme » et une « relecture à long terme » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 15), toutes les deux enrichissantes. Le carnet devient effectivement outil d’apprentissage et objet de recherche. Les contributions présentes dans ce livre, soulignent les auteures par la suite, représentent des regards croisés (du 23 mars 2016) sur « l’objet carnet, en proposant des recherches académiques, anthropologiques ou didactiques mais également des comptes rendus d’expériences sur le terrain » dans le but de « prendre en considération l’utilisation des carnets dans leur grande hétérogénéité de la maternelle à l’université pour rendre compte des voyages, mais aussi de lectures et d’apprentissage dans les disciplines aussi variées que le français, l’histoire, les arts visuels, ou les arts plastiques, et ce dans différents milieux institutionnels » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 17). Prenons le premier axe de recherche mentionné plus haut, celui de la lecture littéraire et de l’écriture créative. Se penchant sur d’autorité de différents spécialistes dans le domaine, tels Pierre Bayard et Nathalie Brillant-Rannou, les deux premiers textes de cet axe insistent sur la modalité d’intégrer « l’activité du lecteur et son rapport à la littérature » par le carnet de lecture dans le cadre de la didactique de la littérature. Le troisième texte représente une exploitation du carnet artistique qui « favorise un meilleur rapport à l’écriture » et modifie la relation que les élèves de 15 à 17 ans du canton Vaud de Suisse ont avec le monde (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 19). Nous avons retenu de l’article d’Anne Schneider, l’exploitation de la notion de bibliothèque intérieure, telle qu’elle est vue par Pierre Bayard, bibliothèque incluant « nos livres secrets » en relation avec ceux des autres, les livres qui nous « fabriquent » (Schneider 2019 : 36). Ces livres figurent dans les carnets personnels, avec une succession de titres lus ou à lire, commentaires, dessins, jugements. Pour ce qui est de l’expérience en lycée professionnel (l’article de Stéphanie Lemarchand), on souligne l’attention accordée au « sujet lecteur » par le biais du carnet de lecture, plus exactement la réalisation d’une réflexion personnelle et les possibilités d’exprimer cette réflexion personnelle. Ici encore, il faut signaler la notion d’« autolecture » introduite par Nathalie Brillant-Rannou, l’enseignant se proposant de participer au même processus que ses élèves. En ce sens, la démarche auprès des élèves d’une école professionnelle, moins forts en français et en lecture, s’avère particulièrement intéressante. On leur demande d’écrire des contes que leurs collègues commentent, ou de commenter un film à l’aide du carnet de lecture qui devient carnet dialogique, non pas occasion du jugement de l’autre, mais d’observer et de retenir, devenant ainsi « un embrayeur du cours » (Lemarchand 2019 : 45). Le passage aux textes littéraires – des contes simples aux contes plus compliqués et des films de science-fiction aux livres de science-fiction – devient normal et incitant, permettant petit à petit le passage vers la poésie. L’utilisation du carnet dialogique détermine les élèves à devenir conscients de l’importance de leur point de vue, ce qui fait que ceux-ci commencent à devenir conscients d’eux-mêmes et à choisir des méthodes personnelles pour améliorer leur niveau de compétences, la démarche de l’enseignant devenant elle aussi de plus en plus complexe. Le premier article, du deuxième axe, celui visant les pratiques du carnet à l’école primaire, article signé par Catherine Rebiffé et Roselyne Le Bourgeois-Viron, présente le résultat d’une recherche qui « s’appuie sur les liens entre échanges oraux et trace écrite, mais aussi sur la dimension retouchable, ajustable de l’objet carnet réunissant dessins, photographies et dictée, afin d’initier les élèves à l’écrit » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 19). Pour ce qui est de l’enseignement de l’histoire à des élèves du cycle 3, avec une pensée critique en construction et une difficulté de comprendre un vocabulaire plus compliqué et les langages spécialisés, Dominique Briand propose le carnet Renefer, un choix parfait à son avis, vu que « l’artiste qui réalise les estampes sur le conflit [de la Grande Guerre] s’adresse à une enfant [de huit ans], sa fille » (Briand 2019 : 97), appelée par Renefer lui-même « Belle Petite Monde ». Un autre aspect important est lié au message transmis par l’image envisagée dans cette perspective. Il s’agit en effet de filtrer l’information en sorte que la violence et la souffrance soient perçues à des degrés émotionnels différents, pour laisser à l’élève la possibilité de débats, de réflexions. Les textes qui accompagnent les images du carnet Renefer, succincts mais suggestifs, s’adaptent également au niveau d’âge et implicitement de compréhension. Les élèves sont sensibilisés, invités à voir le côté humain, le brin de vie et d’espoir qui peuvent se cacher derrière une situation réaliste. Le carnet Renefer didactisé amène les élèves « à apprendre l’histoire dans une démarche active et clairement pluridisciplinaire qui laisse une place importante à l’histoire des arts » (Briand 2019 : 105). Le carnet d’artiste comme instrument didactique, plus exactement celui de Miquel Barceló qui a séjourné en Afrique et dont les carnets d’artiste témoignent de ses voyages et de l’utilisation des moyens locaux pour peindre ou même pour faire sécher les peintures est proposé par Marie-Laure Guégan. En passant par des crayons aquarelles, Miquel Barceló va ajouter du relief dans les pages peintes de ses carnets (« papiers d’emballage, billets de banque [par leur graphisme ils peuvent devenir le motif textile d’une robe de femme, par exemple], paquets de cigarettes, boîtes de médicaments » qui sont collés ou bien collés et arrachés par la suite). Pour réaliser des nuances différentes ou une autre texture, il y rajoute des « débris de tabac ou de fibre végétale agrégés de la terre, du sable ou de pigments » (Guégan 2019 : 117). Il est aidé par l’observation profonde de la nature, des changements perpétuels, du mélange des matières qui se développent, se modifient le long des années. Ainsi, il intègre dans ses peintures « le temps long (des civilisations), le temps moyen (à l’aune d’une période politique), le temps court (à la dimension de l’individu) » (Guégan 2019 : 121), aussi bien que l’espace, la lumière, l’ombre, les matières, le corps, l’inventivité. Toutes ces qualités recommandent déjà l’auteur pour l’exploitation didactique dans le primaire, il y vient avec un modèle d’intégration de l’enfant dans le monde. L’article de Marie-Laure Guégan parle de l’intégration du travail sur les carnets de l’artiste dans la réalisation de la couverture d’un carnet de voyage par les élèves du cycle 3 en CM2, (cycle de consolidation). D’où la nécessité d’introduire la peinture ou les carnets d’artistes « non comme modèles à imiter, mais comme objets de contemplation et de réflexion » (Guégan 2019 : 128). Dans l’article suivant, Élise Ouvrard parle d’un type de carnet qui permet l’exploitation des pratiques interdisciplinaires à l’école primaire, domaine moins approfondi dans le cadre de ces pratiques ; le but spécifique est celui de la « construction de la compétence interculturelle » qui « s’inscrit plus largement dans l’esprit d’une approche d’enseignement-apprentissage par compétences » (Ouvrard 2019 : 132). L’accent mis sur la compétence est perçu par Guy de Boterf, cité par Élise Ouvrard, comme « manifestation dans l’interprétation », à savoir la possibilité de « construire sa propre réponse pertinente, sa propre façon d’agir » (Cf. Ouvrard 2019 : 132 cité de Le Boterf 2001 :40) dans un processus qui vise la création de liens entre les éléments assimilés (ressources, activités et résultats pour une tâche donnée). Le professeur devient dans ce contexte, la personne qui traduit des contenus en actions qui servent « à mettre en œuvre, à sélectionner des tâches de difficulté croissante qui permettront aux élèves de gagner progressivement une maîtrise des compétences » (Ouvrard 2019 : 133). Cette perspective fait du carnet « un outil permettant de tisser des liens entre la culture scolaire et les expériences hors de la classe, mais aussi de décloisonner des apprentissages, de s’éloigner de l’approche par contenus-matière » (Ouvrard 2019 : 133). C’est un cadre d’analyse qui intègre la perspective didactique du français aussi bien que l’anthropologie de l’écriture. L’activité pratique consiste dans le travail sur des carnets de voyage avec des élèves en CM1 et CM2, venant de deux écoles différentes et qui préparent et effectuent un voyage en Angleterre. Les étapes du parcours visent : - entretiens individuels pré- et post-expérimentation des quatre enseignants concernés ; - fiche de préparation des séances autour du carnet ; - questionnaire pré- et post-expérimentation soumis aux élèves ; - entretiens collectifs post-expérimentation des élèves ; - photographies des carnets à mi-parcours de l’expérimentation et à la fin du parcours. L’analyse des documents a prouvé que les élèves ont réagi de manière positive. Ils ont apprécié le carnet comme plus valeureux que le cahier. Le premier permet un rapport plus complexe avec le milieu social, avec la famille, avec la famille d’accueil dans le cadre du voyage, même des visioconférences avec la famille. À partir des carnets de voyage on peut initier le principe des carnets de l’amitié qui permet au carnet d’un élève de circuler dans un petit groupe et s’enrichir des ajouts des autres collègues. On peut avoir également l’occasion de découvrir des talents des élèves, de mieux les connaître, de mettre l’accent sur leur autonomie. Différentes disciplines peuvent s’y intégrer : le français, l’anglais, l’histoire, les mathématiques, la géographie, la musique, les arts. Important s’avère le décloisonnement des disciplines par le choix de créneaux distincts pour l’utilisation-exploitation des carnets de voyage. Le dernier groupement d’articles, axé sur le passage d’une approche anthropologique à une approche culturelle, tente d’envisager un avenir pour le carnet. En tant que spécialiste des pratiques scripturales adolescentes, partant de la théorie de Roger T. Pédauque pour le document, Elisabeth Schneider se concentre dans son article sur le téléphone mobile par ce qu’on appelle « polytopie scripturale qui caractérise l’interaction des processus d’écriture, des activités et des déplacements avec le téléphone mobile » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 21), celui-ci s’encadrant du point de vue épistémologique, dans les catégories « signe », « forme » et « médium », tridimensionnalité qui permet de « comprendre les enjeux actuels concernant l’auctorialité, la structure du document, par exemple, mais aussi d’en revisiter l’histoire » (Schneider 2019 : 164). L’importance du blog pédagogique comme carnet médiatique multimodal, résultat du travail avec des étudiants sous contrat Erasmus ou type Erasmus venus à l’ESPE de Caen pour mettre en lumière l’expérience interculturelle, est démontrée par Magali Jeannin. Son article prend comme point d’encrage les notions d’« hypermobilité » pour les individus avec une identité « hypermoderne », en pleine « mouvance » et « liquidité » (Jeannin 2019 : 169), qui, des fois, dans le cas des étudiants, pourrait se concrétiser en « expérience interculturelle » et « tourisme universitaire ». L’intérêt de l’auteure va vers l’interrogation, « les enjeux et les moyens d’une didactique de l’implication du sujet en contexte interculturel » par un « blog pédagogique des étudiants étrangers » lié au cours sur les compétences interculturelles. Ainsi, parmi les enjeux du « blog pédagogique des étudiants à l’étranger » comme carnet multimodal comptent : donner à l’expérience culturelle la valeur subjective qui évite la réification du sujet en investissant « la langue et la culture cibles comme des faits et pratiques sociaux (inter)subjectifs » (Jeannin 2019 : 171) et même transsubjectifs d’après le modèle du blog libre ; le blog-carnet devient un espace de rencontre entre carnet de voyage et carnet de lecture, carnet d’expérience, carnet d’ethnographie (avec un mélange entre langue cible et langue source) ; il s’inscrit « dans une tradition de l’écriture de l’expérience en classe de FLE » (Jeannin 2019 : 173). Les écrits en grande mesure programmés du blog pédagogique sont ensuite exploités ; ils répondent en même temps « à des besoins personnels » et à des « fins universitaires » (Jeannin 2019 : 174). Par ce procédé, le réel est pris comme un processus non pas comme une simple représentation. Toujours avec une visée interculturelle, le dernier article de cette série fait référence à l’Institut régional du travail social Normandie-Caen, dont le but est de former « les futurs travailleurs sociaux » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 21), par une recherche franco-québécoise qui concerne l’implication des mobilités internationales pour études. Ce volume représente un outil particulièrement important en didactique, un outil que je recommande chaleureusem*nt en égale mesure aux enseignants et aux chercheurs spécialisés. Si je me suis arrêtée sur quelques articles, c’est parce qu’il m’a semblé important d’insister sur des côtés qui sont moins exploités par les enseignants roumains et qui mériteraient de l’être.

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Márquez Roa, Ubaldo. "ACERCAMIENTO AL TERRORISMO (AN APPROACH TO TERRORISM)." Universos Jurídicos, no.18 (June8, 2022): 75–140. http://dx.doi.org/10.25009/uj.vi18.2626.

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Abstract:

Resumen: El presente artículo se encuentra dividido en cinco apartados que permiten que su lectura y comprensión sea mucho más amigable. Es interesante y entender que el tema del terrorismo es un tema de naturaleza dinámica y cambiante, en el artículo se estudiara los diferentes tipos de terrorismo que existe y el impacto que ha tenido en el establecimiento de los estados de seguridad pública, así como la afectación a los derechos humanos de las personas y los regímenes jurídicos en los cuales se tipifica esta figura. Abstract: This article is divides into five sections that allow its reading and understanding to be much more user-friendly. It is interesting to understand that the issue of terrorism is a dynamic and changing issue, the article will study the different types of terrorism that exist and the impact it has had on the establishment of states of publica security as well as the impact to the human rights of persons and the legal regimes in which this figure is typified. 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HAO, Xiaoli. "La vision de la femme chinoise selon Pierre Loti à travers Les derniers jours de Pékin : entre stéréotype et approche journalistique." Medios, violencia y alteridad. Las múltiples facetas de una realidad global, no.14 (October10, 2022). http://dx.doi.org/10.25965/trahs.4833.

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Abstract:

En tant qu'intermédiaire entre « la mystérieuse contrée » et Pierre Loti, la femme exotique qui incarne l'essence d'une civilisation est un thème récurrent dans ses œuvres. Son rôle dans ses fictions mérite d'être étudié. Dans sa description des femmes en Extrême-Orient, par rapport à la femme japonaise, la femme chinoise nous semble bien inconnue, mais son œuvre Les Derniers Jours de Pékin a comme toile de fond la Révolte des Boxers. Du point de vue particulier d'un écrivain exotique et d'un officier militaire, les témoignages qu'il apporte de la société chinoise dans cette « mystérieuse contrée » et, tout particulièrement la description qu'il donne de la « femme exotique » qu'est la femme chinoise dans ce contexte de violence si particulier et d'une autre altérité joueront un rôle non négligeable envers « tout ce qui est différent, étrange, exotique ». Les représentants du groupe le plus vulnérable « la femme chinoise » présentent une image complexe dans l'œuvre : tragique, mystérieuse, courageuse, féerique, etc. Ces personnages féminins vivants et concrets décrivent au lecteur un monde réel d'horreurs qui accompagnent la guerre. À travers le concept du stéréotype, la démarche impressionniste et l'approche journalistique, cet article vise à montrer comment, entre imaginaire romanesque, approche artistique et écriture journalistique, se révèle l'image d'un groupe diversifié de femmes.

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Buxton,WilliamJ. "Harold Innis' "French Inflection": Origins, Themes, and Implications of His 1951 Address at le Collège de France." Canadian Journal of Communication 29, no.2 (February1, 2004). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.2004v29n2a1434.

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Abstract:

Abstract: While Harold Innis’ address at le Collège de France in 1951 has recently begun to draw some attention, the circ*mstances surrounding Innis’ brief appearance in France remain obscure, and the meaning and significance of the address have yet to be explored in any detail. This article seeks to provide context to Innis’ talk by examining his long-standing “French inflection.” It also examines the address itself, not only in terms of its themes and concerns, but also as a performative bid to find common ground with others (including the Annales School) who were challenging emergent monopolies of knowledge about the history of civilization. The presentation provides a point of entry into a final phase of Innis’ intellectual life that has been overlooked, namely, his efforts to generate a community of like-minded interlocutors who were opposed to particular currents of thought that had become ascendant in the post-war period. Résumé : Bien que l’allocution d’Harold Innis au Collège de France en 1951 ait récemment commencé à attirer de l’attention, les circonstances entourant le bref séjour d’Innis en France demeurent obscures, et le sens et la signification de l’allocution n’ont pas encore été explorés en détail. Cet article tente de fournir un contexte au discours d’Innis en examinant son penchant de longue date pour la pensée française. Il examine aussi l’allocution même, non seulement par rapport à ses thèmes et préoccupations, mais aussi en tant que tentative performative de trouver un terrain d’entente avec d’autres (y compris certains dans l’école des Annales) qui posaient un défi aux monopoles du savoir sur l’histoire de la civilisation. L’allocution d’Innis permet en outre de comprendre une phase finale de sa vie intellectuelle qui a été négligée, à savoir ses efforts de former une communauté d’interlocuteurs de même sensibilité s’opposant à certains courants de pensée devenus prédominants dans l’après-guerre.

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Marie-Pier, Girard. "Enfance." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.109.

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Abstract:

L’origine des études contemporaines de l’enfance remonte à l’ouvrage L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime (1960) dans lequel l’auteur, Philippe Ariès, expliqua qu’à l’époque médiévale le sentiment de l’enfance, soit la conscience de la particularité enfantine, n’existait pas (Ariès 1960 : 134; Stephens 1995 : 5). En exposant qu’au Moyen-âge les plus jeunes ne jouissaient pas d’un statut spécial, distinctif, c’est-à-dire qu’ils étaient traités comme de petit* adultes, cet ouvrage montra le caractère socialement construit de l’enfance. Si la thèse constructiviste de Philippe Ariès a permis de révéler que la conception de l’enfance qui prévaut aujourd’hui est historiquement spécifique, les travaux d’anthropologues tels que Margaret Mead avaient déjà mis en évidence le rôle déterminant de la culture dans la configuration des enfances à travers le monde (Mead 1932 ; Montgomery 2008b : 22-23). En fait, ces contributions ont montré que la façon d’envisager et d’encadrer l’enfance varie considérablement selon les époques et les contextes socioculturels et qu’incidemment, celle-ci ne peut se voir abordée comme un descripteur non problématique d’une phase biologique et naturelle (James et James 2001 : 27). Ainsi, la définition naturalisée et normative de l’enfance qui se voit actuellement globalisée ne constitue qu’une représentation particulière des premières années de l’existence humaine, une représentation qui fut construite à partir d’expériences spécifiques pouvant être situées localement. La définition dominante de l’enfance qui admet l’âge comme critère primordial de division a émergé au début du XIXe siècle alors que s’est mise en branle dans les sociétés occidentales une exploration systématique de l’enfance, notamment menée par la psychologie, la biologie, les sciences de l’éducation et la sociologie (Ariès 1960; Archard 1993 : 30). Ces savoirs ont décrit une enfance ontologiquement distincte et séparée de l’âge adulte, un stade crucial et formatif dans ce qui fut appelé le développement de l’être humain. La constitution de cette vision de l’enfance qui insiste sur les besoins de protection des plus jeunes, sur leur vulnérabilité et sur leur innocence, est aussi rattachée aux bouleversem*nts complexes et contradictoires survenus en Occident durant le XXe siècle au moment où des attentes élevées quant au bien-être des enfants ont côtoyé la réalité dévastatrice de la guerre (Fass 2011 : 17). En effet, les progrès scientifiques de l’époque (par exemple l’antisepsie, la vaccination, des méthodes contraceptives plus efficaces), la préoccupation des gouvernements au sujet de la santé publique et leur instrumentalisation de l’enfance à des fins nationalistes ont donné lieu aux premiers programmes et législations visant spécifiquement les enfants. La scolarisation, rendue obligatoire dans presque tout le monde occidental, devint alors le moyen de prédilection pour étendre les bénéfices des progrès scientifiques aux enfants défavorisés et pour établir de nouveaux standards d’alphabétisation, de bien-être infantile, d’hygiène et de nutrition. Ainsi, l’école s’institua comme le lieu privilégié de l’enfance, mais aussi comme l’alternative salutaire au travail et aux rues. L’attention sur les jeunes esprits éduqués et les petit* corps sains n’occupait pas uniquement l’espace public, elle pénétra aussi la sphère privée où les parents s’intéressaient de plus en plus au potentiel individuel de leur enfant et à son épanouissem*nt (Fass 2011 : 21). Alors que l’enfance était devenue moins risquée, davantage protégée, mieux nourrie et qu’un nouvel attachement sentimental à celle-ci s’était développé, des images terribles d’enfants fusillés puis affamés lors de la Première Guerre Mondiale bouleversèrent l’Occident. Cette confluence d’une émotivité naissante envers les plus jeunes, de leur visibilité croissante et de leur victimisation durant la guerre, a constitué le cadre initial d’un engagement envers un idéal international de protection de l’enfance (Fass 2011 : 22). Quand plus tard, la Seconde Guerre Mondiale exposa un paysage d’une destruction et d’une horreur encore plus grandes dans lequel les enfants, désormais emblèmes de la vulnérabilité, périrent par millions, la nécessité de proclamer une charte consacrant juridiquement la notion de droits de l’enfant devint évidente. Adoptée par les Nations unies en 1959, la Déclaration des droits de l’enfant servit de fondement à la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989 (CRDE) (de Dinechin 2006 : 19). Transformant les droits déjà proclamés en 1959 en un instrument légalement contraignant sur le plan international, la CRDE est devenue la traduction dans le monde de l’enfance de la promotion de la philosophie des droits de la personne, et sa cible, l’enfant, un sujet de droits défini par son âge (de Dinechin 2006 : 19-20). La CRDE, aujourd’hui le document historique global le plus acclamé, établit que certains principes fondamentaux doivent universellement et indistinctement s’appliquer à tous les enfants au-delà des différences ethniques, de religion, de culture, de statut économique et de genre. Même si elle accepte certaines particularités locales, la CRDE transmet une vision de ce que devrait être l’enfance à travers le monde en faisant appel à un idéal défini en Occident à partir de ses catégories culturelles et construit à partir de ses propres savoirs. Alors, les paramètres structurants de la conception occidentale des premières années de l’existence humaine, soit l’âge, l’innocence, l’asexualité, la vulnérabilité, l’incompétence, la sacralité de l’enfance, l’école et le jeu, ont été essentialisés et institués comme les propriétés paradigmatiques de toute enfance (Meyer 2007 : 100). Par conséquent, les enfances « autres », qui s’écartent de cette définition, doivent être transformées par des interventions menées par des adultes. C’est dans ce contexte d’universalisation d’un idéal occidental, de développement de l’enfance en domaine de pensée et d’intervention, mais aussi de prolifération d’images et de témoignages d’enfants dont les vies sont plus que jamais marquées par les inégalités sociales, l’abus et les violences, que se situe le regard anthropologique contemporain posé sur les enfants. Ainsi, une des questions essentielles qui habite cette anthropologie est : comment réconcilier un regard fondamentalement critique du discours et des pratiques liés aux droits de l’enfant avec une approche engagée face à ce même régime des droits, qui reconnaît, rend visible et dénonce les violations bien réelles que subissent les enfants au quotidien (Goodale 2006 : 1) ? Un retour sur les travaux anthropologiques révèle que des références à l’enfance et aux enfants y sont souvent présentes, mais pas toujours de manière explicite et généralement, celles-ci visaient à éclairer la recherche sur d’autres thèmes ou à mieux appréhender l’univers des adultes. D’ailleurs, dès les premiers écrits en anthropologie, l’enfant est apparu aux côtés du « primitif » pour expliquer le développement socioculturel et moral, le passage à l’âge adulte représentant l’équivalent de la transition de l’état sauvage à la civilisation (Montgomery 2008b : 18). Néanmoins, certains anthropologues dont Franz Boas (1858-1942), considéré comme le précurseur de la recherche ethnographique sur l’enfance aux États-Unis, puis Margaret Mead (1901-1978), ont contesté le déterminisme biologique en plus de placer réellement les enfants à l’agenda anthropologique (Levine 2007 : 249). Dans le cas de Margaret Mead, elle demeure une des premières anthropologues à avoir pris les enfants au sérieux et à avoir confronté les postulats universels des savoirs sur le développement humain, et à ce titre, elle a largement inspiré l’anthropologie contemporaine de l’enfance (Mead 1932 ; Montgomery 2008b : 22-23). L’idée d’une véritable anthropologie de l’enfance a été soulevée dès 1973 par Charlotte Hardman qui critiquait le regard jusque là porté sur les enfants, un regard qui les envisageait le plus souvent comme les simples spectateurs d’un monde adulte qu’ils assimilaient passivement (Hardman 1973 citée dans Montgomery 2008b : 38). Charlotte Hardman a fait valoir que les univers des enfants constituaient des objets d’étude valables qui permettaient de révéler des aspects de la vie sociale ignorés par les ethnographies conventionnelles, mais surtout, elle souligna l’importance de considérer leurs points de vue : « children [are] people to be studied in their own right » (Hardman 2001 : 516). Devenue axiomatique et reprise par nombre d’anthropologues depuis les années 1970, cette citation posait les jalons d’une nouvelle anthropologie de l’enfance dans laquelle les enfants devenaient les meilleurs informateurs de leur propre vie. Une telle anthropologie centrée sur l’enfant a impliqué un changement de paradigme, soit un déplacement d’une compréhension des vies des enfants exclusivement basée sur les critères des adultes vers une prise en compte des interprétations, des négociations, des réappropriations et des réinventions des enfants eux-mêmes. Au cours des dernières années, de nombreuses recherches anthropologiques se sont inscrites dans cette perspective et ont fait valoir l’importance de reconnaître les enfants en tant que véritables acteurs sociaux activement impliqués dans le façonnement de l’enfance et du monde qui les entoure (voir Hecht 1998 ; Scheper-Hughes et Sargent 1998 ; Bluebond-Langner et Korbin 2007 ; Levine 2007 ; Montgomery 2008a). À l’heure actuelle, l’enfance en tant que champ d’étude en anthropologie se définit dans un premier temps comme un espace générationnel dans lequel les garçons et les filles construisent leurs trajectoires et négocient leurs pratiques face aux processus historiques, économiques, politiques et culturels. Si l’enfance renvoie à l’expérience de celle-ci par les sujets anthropologiques, une expérience entre autres différenciée par le genre, elle constitue aussi un champ de pensée et d’action qui englobe l’ensemble des représentations, pratiques, savoirs, doctrines, institutions, politiques et interventions qui lui sont rattachés dans un contexte donné. D’ailleurs, dans un même pays, plusieurs visions concurrentes des premières années de l’existence humaine peuvent coexister, par exemple en fonction des différentes classes sociales ou de l’appartenance ethnique, donnant lieu à des discours et à des pratiques divergentes; produisant des mondes enfantins différenciés. L’anthropologie contemporaine de l’enfance porte donc sur cette hétérogénéité des expériences et des conceptions socioculturelles de l’enfance et sur la variabilité de ses usages politiques, idéologiques et sociaux (Scheper-Hughes et Sargent 1998). Si elle se consacre à dépeindre cette diversité, l’anthropologie actuelle témoigne aussi de plus en plus des similarités dans les manières par lesquelles les structures économiques et politiques affectent les vies des jeunes personnes dans un monde de plus en plus instable et polarisé. La CRDE constitue à ce titre l’effort le plus notoire de définition des similarités de l’enfance; ce faisant, elle a constitué les enfants en un groupe ciblé par un même agenda global, à qui l’on assigne certaines caractéristiques identitaires communes et pour lesquels on prescrit des interventions analogues. D’ailleurs, la pénétration de constructions culturelles et formations discursives hégémoniques dans différents contextes donne bien souvent lieu à une redéfinition des enfances et des rôles et responsabilités des garçons et des filles. En somme, dans le cadre d’une anthropologie contemporaine, il s’agit d’analyser la complexité des réalités mondialisées des plus jeunes et les reconfigurations constantes du champ de l’enfance qui s’opèrent, de continuer de problématiser les savoirs, postulats et définitions globalisés qui ont acquis le statut de vérités, et ce, tout en confrontant les relativismes culturels qui sont mobilisés pour justifier les abus et les violences qui s’exercent contre les enfants.

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46

Stoczkowski, Wiktor. "Race." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.042.

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Abstract:

La notion de race est ancienne, et ses significations n’ont jamais cessé de se transformer. Dès le XVIe siècle, le mot race désignait les membres d’un lignage. Par conséquent, l’espèce humaine devenait une race puisque la Bible lui donnait pour ancêtres communs Adam et Ève. Un peuple se réclamant d’un ancêtre mythique pouvait également être qualifié de race : on disait par exemple que les Juifs étaient de la race d’Abraham. Le terme a parfois été synonyme de dynastie royale, elle aussi dotée d’un ancêtre commun. L’Encyclopédie utilise le terme principalement dans ces trois acceptions, parlant aussi bien de race humaine que de race d’Abraham ou de race des Capétiens (L’Encyclopédie 1777 et 1778). Parallèlement, le XVIIIe siècle voit se répandre l’usage zoologique de la notion de race, employée pour désigner les variétés infra-spécifiques d’animaux, surtout des animaux domestiques, tels les chiens, les chevaux ou les bovins (Buffon 1749a et 1755). En même temps, les naturalistes étendent son application aux variétés de l’espèce humaine. On considère alors que les différences biologiques entre groupes humains géographiquement séparés sont solidaires de leurs différences culturelles, les unes et les autres engendrées par l’influence conjointe du sol, du climat et de la nourriture (Buffon 1749b). En accord avec la théorie humorale alors en vogue, on pense que le sol, le climat et la nourriture influencent les quatre humeurs physiologiques (bile jaune, sang, bile noire, pituite), dont l’interaction détermine le degré d’un tempérament (mélancolique, flegmatique, bileux, sanguin), lequel décide à son tour à la fois de l’anatomie des hommes et de leur caractère, mentalité, mœurs et organisation sociale (Greenwood 1984). Aucun consensus n’existait en revanche quant au nombre de races d’hommes, tantôt porté à plusieurs dizaines, tantôt réduit à trois et dont chacune était assimilée à la descendance d’un des trois fils de Noé. Les races humaines étaient disposées sur les échelons supérieurs de la Grande Échelle des Êtres, qui menait des formes animales les plus simples jusqu’à l’homme le plus perfectionné, identifié invariablement au Blanc. Le Noir, et plus particulièrement le Hottentot, occupait la limite inférieure de l’humanité, où il côtoyait l’Orang-outang placé au sommet du monde animal (Dictionnaire des sciences médicales, 1819, Sebastani 2013). Si la plupart des Européens du XVIIIe siècle croyaient à la supériorité des Blancs, tous n’en déduisaient pas les mêmes conclusions. Certains estimaient que les autres races pouvaient éventuellement acquérir la civilisation et devenir, avec le temps, à la fois égales aux Blancs et blanches de peau, blanchies sous l’effet de la civilisation. D’autres restaient convaincus que la supériorité des Blancs était un immuable fait de nature, ce qui condamnait les autres races, surtout les Noirs, à une éternelle soumission, faisant d’eux ce que Aristote avait appelé les esclaves par nature. Les débats raciologiques du XIXe siècle consacrèrent l’opposition plus ancienne entre le monogénisme et le polygénisme (Blanckaert 1981). Les monogénistes clamaient qu’il n’y a qu’une seule espèce humaine, différenciée à partir d’un type originel ; les polygénistes soutenaient qu’il existe depuis toujours plusieurs espèces humaines invariables, pourvues de propriétés spécifiques, aussi bien biologiques que mentales. La théorie darwinienne (1859) n’a modifié que modestement les grandes lignes de ce débat : les degrés de l’Échelle des Êtres seront désormais considérés comme les étapes consécutives de l’évolution, tandis que les races inférieures se verront identifiées aux races moins évoluées. Les polygénistes darwiniens pouvaient renoncer à l’axiome de l’invariabilité des races dans la très longue durée préhistorique, mais ils s’accordaient avec les monogénistes darwiniens à établir une hiérarchie linéaire des races selon leurs formes anatomiques, auxquelles on croyait pouvoir associer une gradation de facultés morales, intellectuelles et civilisatrices, tenues pour héréditaires et difficilement modifiables dans la courte durée historique. Dès la fin du XVIIIe siècle, des mesures anthropométriques variées ont commencé à être proposées, dans l’espoir de quantifier le degré d’avancement moral et mental des races à partir d’indices anatomiques : ce fut l’un des fondements de l’anthropologie physique du XIXe siècle. La théorie darwinienne de la sélection naturelle a contribué à légitimer la vieille idée de la lutte des races pour la survie. On s’est mis à redouter que les races inférieures, réputées plus fertiles, n’en viennent à bout des races supérieures. Le XIXe siècle fut particulièrement marqué par la hantise du mélange racial, censé conduire à la contamination de la « substance germinative » des races supérieures et à leur dégénérescence consécutive. Dans la première moitié du XXe siècle, l’idéologie nazie offrit l’un des aboutissem*nts extrêmes de cette conception. On y trouve une combinaison de nombreuses composantes des théories raciologiques antérieures : une classification raciale rigide, la hiérarchisation des races en supérieures et inférieures, la conviction que les différences anatomiques correspondent aux différences culturelles, l’idée d’une inégalité morale, intellectuelle et civilisatrice des races, la crainte d’une dégénérescence raciale par le métissage qui altère le « sang » de la race supérieure, la croyance qu’une menace pèse sur la race supérieure du fait de la fertilité plus grande des races inférieures, la doctrine de la lutte entre les races comme force motrice du progrès. L’idéologie nazie fut une sinistre synthèse d’au moins deux siècles de développement de la pensée raciale. Lorsque la Deuxième Guerre prit fin, l’Occident tenta de faire le procès à son héritage intellectuel. L’UNESCO exprima une conviction alors inédite en inscrivant dans sa constitution l’idée selon laquelle les atrocités de la récente guerre avaient été rendues possibles par la croyance à l’inégalité des races. Pour rendre impossibles de nouveaux Auschwitz, on décida alors de faire disparaître la notion de races humaines, source présumée de l’horreur suprême. Dans leur déclaration de 1950, les experts de l’UNESCO affirmèrent l’unité fondamentale de l’espèce humaine et reléguèrent la diversité biologique des hommes à un second plan, en tant qu’épiphénomène de divers mécanismes évolutifs de différentiation. La Déclaration de l’UNESCO portait les marques de la toute récente théorie synthétique de l’évolution, dont les principes ramenaient la « race » à un résultat éphémère de la circulation des gènes entre les populations, seules entités réellement observables (UNESCO 1950, Stoczkowski 2008). La conjonction du contexte politique et de l’émergence de la génétique des populations conduisit, à partir des années 1950, à l’abandon progressif de la notion de race, surtout en sciences sociales. Les humanités multiples des théories raciologiques se muèrent en l’Homme universel de l’UNESCO. Pourtant, la génétique des populations n’a pas tenu les promesses dont on l’avait initialement investie en espérant que la recherche allait démontrer l’inexistence des races humaines, ce qui devait invalider toute possibilité de rabattre les différences de culture sur les différences de nature, selon le subterfuge séculaire qui avait maintes fois servi à justifier les inégalités, les discriminations et les oppressions. N’étaient pas moindres les attentes suscitées ensuite par l’exploration du génome humain : elle devait porter le coup de grâce au concept de race et aux préjugés que ce concept implique. En juin 2000, lors des célébrations qui marquèrent la publication de la première esquisse de la carte du génome humain, J. Craig Venter, directeur de l’entreprise de recherche génétique Celera, répéta que « la notion de race n’a aucun fondement génétique ni scientifique » (Marantz Henig 2004). Aujourd’hui, les résultats de la recherche sur le génome humain semblent moins univoques (Stoczkowski 2006). Il est certes réconfortant de savoir qu’aucun doute ne subsiste sur l’unité génétique de l’espèce humaine. Pourtant, après une première période consacrée à la description des similitudes génétiques, les travaux actuels s’orientent de plus en plus vers l’exploration de la diversité de notre espèce. Plusieurs études publiées récemment tendent à démontrer que des données génétiques permettent bel et bien de faire la distinction entre les individus originaires d’Europe, d’Afrique et d’Extrême-Orient, c’est-à-dire entre les populations traditionnellement réparties par la pensée ordinaire entre les trois grandes « races » : blanche, noire et jaune (Bamshad et al. 2003, Rosenberg et al.,2002, Watkins et al. 2003). Ces travaux dérangent et inquiètent. Ils dérangent car on s’attendait à ce que la génétique rende définitivement illégitime toute classification biologique des humains. C’est le contraire qui semble advenir sous nos yeux. Au lieu de prouver que l’ordre du phénotype, privilégié par la pensée ordinaire, s’écarte de l’ordre du génotype étudié par la science, les travaux récents suggèrent que certaines classifications « raciales » – pour autant qu’elles soient fondées non sur la seule morphologie, mais plutôt sur l’origine géographique – peuvent refléter approximativement une partie de la diversité humaine établie par la génétique moderne (Bamshad et al. 2003; Rosenberg et al. 2002; Watkins et al. 2003). Ces travaux inquiètent aussi, car nul n’ignore que l’étude des différences entre les hommes peut fournir des arguments à ceux qui veulent diviser l’humanité, porter les distinctions à l’absolu, les juger scandaleuses et insupportables. Les généticiens ne manquent pas de souligner que les groupements formés à partir de leurs modèles diffèrent des anciennes catégories raciales, puisque les écarts entre les classes génétiques sont statistiques, relatifs, mouvants, soumis aux vicissitudes de l’histoire faite non seulement de séparations, mais aussi de migrations et de croisem*nts. Il n’en demeure pas moins que le risque existe que les résultats de ces travaux nourrissent à nouveau le phantasme de divergences insurmontables inscrites dans le corps des humains. Les controverses sur la classification infra-spécifique des humains sont loin d’être closes. Quelles que soient les conclusions qui remporteront finalement le consensus de la communauté scientifique, il est probable que la pensée antiraciste soit confrontée dans un avenir proche à une nouvelle légitimité scientifique des classem*nts des humains à partir de critères biologiques, cette fois dans un contexte social où l’aspiration à l’égalité ne passe plus par l’effacement des différences biologiques mais, au contraire, par leur revendication de la part des dominés. Après l’expérience du nazisme, dont l’intérêt exacerbé pour les différences biologiques déboucha sur l’abomination de la Shoah, on était enclin à considérer que toute théorie de la différence biologique devait nécessairement conduire au racisme. On en est moins sûr de nos jours, en observant que les minorités auparavant opprimées cherchent à adosser leur combat contre les inégalités à une théorie de la différence biologique (Oak Ridge National Laboratory). Hier, désireux d’expier le péché de racisme, l’homme blanc fit appel à la science pour rendre insignifiantes les différences biologiques entre les humains ; aujourd’hui, réclamant le droit à l’égalité, l’homme de couleur emploie la science pour donner aux différences biologiques une signification nouvelle. Cette résurgence de l’intérêt de la recherche pour la diversité de l’espèce humaine, en dépit du danger bien réel d’un détournement idéologique de ses résultats, encore très provisoires, peut devenir un antidote contre les spéculations naïves sur la race, qui ne manqueront pas de foisonner dans la culture populaire tant que les chercheurs seront incapables d’expliquer pourquoi les hommes, appartenant tous à la même espèce biologique, n’ont pas pour autant tous la même apparence.

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Dunoyer, Christiane. "Monde alpin." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.101.

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Abstract:

Après avoir été peint et décrit avec des traits plus pittoresques qu’objectifs par les premiers voyageurs et chercheurs qui traversaient les Alpes, mus tantôt par l’idée d’un primitivisme dont la difformité et la misère étaient l’expression la plus évidente, tantôt par la nostalgie du paradis perdu, le monde alpin a attiré le regard curieux des folkloristes à la recherche des survivances du passé, des anciennes coutumes, des proverbes et des objets disparus dans nombre de régions d’Europe. Au début du XXe siècle, Karl Felix Wolff (1913) s’inspire de la tradition des frères Grimm et collecte un nombre consistant de légendes ladines, avec l’objectif de redonner une nouvelle vie à un patrimoine voué à l’oubli. Tout comme les botanistes et les zoologues, les folkloristes voient le monde alpin comme un « merveilleux conservatoire » (Hertz 1913 : 177). Un des élèves les plus brillants de Durkheim, Robert Hertz, analyse finement ces « formes élémentaires de la vie religieuse » en étudiant le pèlerinage de Saint Besse, qui rassemble chaque année les populations de Cogne (Vallée d’Aoste) et du Val Soana (Piémont) dans un sanctuaire à la montagne situé à plus de 2000 mètres d’altitude. Après avoir observé et questionné la population locale s’adonnant à ce culte populaire, dont il complète l’analyse par des recherches bibliographiques, il rédige un article exemplaire (Hertz 1913) qui ouvre la voie à l’anthropologie alpine. Entre 1910 et 1920, Eugénie Goldstern mène ses enquêtes dans différentes régions de l’arc alpin à cheval entre la France, la Suisse et l’Italie : ses riches données de terrain lui permettent de réaliser le travail comparatif le plus complet qui ait été réalisé dans la région (Goldstern 2007). Une partie de sa recherche a été effectuée avec la supervision de l’un des fondateurs de l’anthropologie française et l’un des plus grands experts de folklore en Europe, Arnold Van Gennep. Pour ce dernier, le monde alpin constitue un espace de prédilection, mais aussi un terrain d’expérimentation et de validation de certaines hypothèses scientifiques. « Dans tous les pays de montagne, qui ont été bien étudiés du point de vue folklorique […] on constate que les hautes altitudes ne constituent pas un obstacle à la diffusion des coutumes. En Savoie, le report sur cartes des plus typiques d’entre elles montre une répartition nord-sud passant par-dessus les montagnes et les rivières et non pas conditionnée par elles » (Van Gennep 1990 : 30-31). L’objectif de Van Gennep est de comprendre de l’intérieur la « psychologie populaire », à savoir la complexité des faits sociaux et leur variation. Sa méthode consiste à « parler en égal avec un berger » (Van Gennep 1938 : 158), c’est-à-dire non pas tellement parler sa langue au sens propre, mais s’inscrire dans une logique d’échange actif pour accéder aux représentations de son interlocuteur. Quant aux nombreuses langues non officielles présentes sur le territoire, quand elles n’auraient pas une fonction de langue véhiculaire dans le cadre de l’enquête, elles ont été étudiées par les dialectologues, qui complétaient parfois leurs analyses des structures linguistiques avec des informations d’ordre ethnologique : les enseignements de Karl Jaberg et de Jakob Jud (1928) visaient à associer la langue à la civilisation (Wörter und Sachen). Dans le domaine des études sur les walsers, Paul Zinsli nous a légué une synthèse monumentale depuis la Suisse au Voralberg en passant par l’Italie du nord et le Liechtenstein (Zinsli 1976). Comme Van Gennep, Charles Joisten (1955, 1978, 1980) travaille sur les traditions populaires en réalisant la plus grande collecte de récits de croyance pour le monde alpin, entre les Hautes-Alpes et la Savoie. En 1973, il fonde la revue Le monde alpin et rhodanien (qui paraîtra de 1973 à 2006 en tant que revue, avant de devenir la collection thématique du Musée Dauphinois de Grenoble). Si dans l’après-guerre le monde alpin est encore toujours perçu d’une manière valorisante comme le reliquaire d’anciens us et coutumes, il est aussi soumis à la pensée évolutionniste qui le définit comme un monde arriéré parce que marginalisé. C’est dans cette contradiction que se situe l’intérêt que les anthropologues découvrent au sein du monde alpin : il est un observatoire privilégié à la fois du passé de l’humanité dont il ne reste aucune trace ailleurs en Europe et de la transition de la société traditionnelle à la société modernisée. En effet, au début des années 1960, pour de nombreux anthropologues britanniques partant à la découverte des vallées alpines le constat est flagrant : les mœurs ont changé rapidement, suite à la deuxième guerre mondiale. Cette mutation catalyse l’attention des chercheurs, notamment l’analyse des relations entre milieu physique et organisation sociale. Même les pionniers, s’ils s’intéressent aux survivances culturelles, ils se situent dans un axe dynamique : Honigmann (1964, 1970) entend démentir la théorie de la marginalité géographique et du conservatisme des populations alpines. Burns (1961, 1963) se propose d’illustrer la relation existant entre l’évolution socioculturelle d’une communauté et l’environnement. Le monde alpin est alors étudié à travers le prisme de l’écologie culturelle qui a pour but de déterminer dans quelle mesure les caractéristiques du milieu peuvent modeler les modes de subsistance et plus généralement les formes d’organisation sociale. Un changement important a lieu avec l’introduction du concept d’écosystème qui s’impose à partir des années 1960 auprès des anthropologues penchés sur les questions écologiques. C’est ainsi que le village alpin est analysé comme un écosystème, à savoir l’ensemble complexe et organisé, compréhensif d’une communauté biotique et du milieu dans lequel celle-ci évolue. Tel était l’objectif de départ de l’étude de John Friedl sur Kippel (1974), un village situé dans l’une des vallées des Alpes suisses que la communauté scientifique considérait parmi les plus traditionnelles. Mais à son arrivée, il découvre une réalité en pleine transformation qui l’oblige à recentrer son étude sur la mutation sociale et économique. Si le cas de Kippel est représentatif des changements des dernières décennies, les différences peuvent varier considérablement selon les régions ou selon les localités. Les recherches d’Arnold Niederer (1980) vont dans ce sens : il analyse les Alpes sous l’angle des mutations culturelles, par le biais d’une approche interculturelle et comparative de la Suisse à la France, à l’Italie, à l’Autriche et à la Slovénie. John Cole et Eric Wolf (1974) mettent l’accent sur la notion de communauté travaillée par des forces externes, en analysant, les deux communautés voisines de St. Felix et Tret, l’une de culture germanique, l’autre de culture romane, séparées par une frontière ethnique qui fait des deux villages deux modèles culturels distincts. Forts de leur bagage d’expériences accumulées dans les enquêtes de terrain auprès des sociétés primitives, les anthropologues de cette période savent analyser le fonctionnement social de ces petites communautés, mais leurs conclusions trop tributaires de leur terrain d’enquête exotique ne sont pas toujours à l’abri des généralisations. En outre, en abordant les communautés alpines, une réflexion sur l’anthropologie native ou de proximité se développe : le recours à la méthode ethnographique et au comparatisme permettent le rétablissem*nt de la distance nécessaire entre l’observateur et l’observé, ainsi qu’une mise en perspective des phénomènes étudiés. Avec d’autres anthropologues comme Daniela Weinberg (1975) et Adriana Destro (1984), qui tout en étudiant des sociétés en pleine transformation en soulignent les éléments de continuité, nous nous dirigeons vers une remise en cause de la relation entre mutation démographique et mutation structurale de la communauté. Robert Netting (1976) crée le paradigme du village alpin, en menant une étude exemplaire sur le village de Törbel, qui correspondait à l’image canonique de la communauté de montagne qu’avait construite l’anthropologie alpine. Pier Paolo Viazzo (1989) critique ce modèle de la communauté alpine en insistant sur l’existence de cas emblématiques pouvant démontrer que d’autres villages étaient beaucoup moins isolés et marginaux que Törbel. Néanmoins, l’étude de Netting joue un rôle important dans le panorama de l’anthropologie alpine, car elle propose un nouvel éclairage sur les stratégies démographiques locales, considérées jusque-là primitives. En outre, sur le plan méthodologique, Netting désenclave l’anthropologie alpine en associant l’ethnographie aux recherches d’archives et à la démographie historique (Netting 1981) pour compléter les données de terrain. La description des interactions écologiques est devenue plus sophistiquée et la variable démographique devient cruciale, notamment la relation entre la capacité de réguler la consistance numérique d’une communauté et la stabilité des ressources locales. Berthoud (1967, 1972) identifie l’unité de l’aire alpine dans la spécificité du processus historique et des différentes trajectoires du développement culturel, tout en reconnaissant l’importance de l’environnement. C’est-à-dire qu’il démontre que le mode de production « traditionnel » observé dans les Alpes n’est pas déterminé par les contraintes du milieu, mais il dérive de la combinaison d’éléments institutionnels compatibles avec les conditions naturelles (1972 : 119-120). Berthoud et Kilani (1984) analysent l’équilibre entre tradition et modernité dans l’agriculture de montagne dans un contexte fortement influencé par le tourisme d’hiver. Dans une reconstruction et analyse des représentations de la montagne alpine depuis la moitié du XVIIIe siècle à nos jours, Kilani (1984) illustre comment la vision du monde alpin se dégrade entre 1850 et 1950, au fur et à mesure de son insertion dans la société globale dans la dégradation des conditions de vie : il explique ainsi la naissance dans l’imaginaire collectif d’une population primitive arriérée au cœur de l’Europe. Cependant, à une analyse comparative de l’habitat (Weiss 1959 : 274-296 ; Wolf 1962 ; Cole & Wolf 1974), de la dévolution patrimoniale (Bailey 1971 ; Lichtenberger 1975) ou de l’organisation des alpages (Arbos 1922 ; Parain 1969), le monde alpin se caractérise par une surprenante variation, difficilement modélisable. Les situations de contact sont multiples, ce qui est très évident sur le plan linguistique avec des frontières très fragmentées, mais de nombreuses autres frontières culturelles européennes traversent les Alpes, en faisant du monde alpin une entité plurielle, un réseau plus ou moins interconnecté de « upland communities » (Viazzo 1989), où les éléments culturels priment sur les contraintes liées à l’environnement. Aux alentours de 1990, la réflexion des anthropologues autour des traditions alpines, sous l’impulsion de la notion d’invention de la tradition, commence à s’orienter vers l’étude des phénomènes de revitalisation (Boissevain 1992), voire de relance de pratiques ayant subi une transformation ou une rupture dans la transmission. Cette thèse qui a alimenté un riche filon de recherches a pourtant été contestée par Jeremy MacClancy (1997) qui met en avant les éléments de continuité dans le culte de Saint Besse, presqu’un siècle après l’enquête de Robert Hertz. La question de la revitalisation et de la continuité reste donc ouverte et le débat se poursuit dans le cadre des discussions qui accompagnent l’inscription des traditions vivantes dans les listes du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

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Brossier, Madeleine. "Écrire dans les décombres : Philippe Jaccottet, des cendres à la semaison." Nouveaux cahiers de Marge, no.5 (November7, 2022). http://dx.doi.org/10.35562/marge.487.

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Abstract:

Cet article interroge le rapport entretenu par Philippe Jaccottet avec l’Histoire. Il s’agit dans un premier temps de s’étonner du petit nombre de textes poétiques ouvertement inspirés par un événement historique. Philippe Jaccottet lui-même en a relevé trois, que l’on commentera : Requiem, une œuvre de jeunesse inspirée par des photographies de maquisards torturés, puis deux poèmes de L’Ignorant intitulés « L’insurrection au-delà des chênaies » et « Dans un tourbillon de neige ». Dans un deuxième temps, l’article étudie le motif de la pulvérisation, qui rapporte la désintégration des décombres de la guerre à un processus plus long d’enfouissem*nt des civilisations. Le poète apparaît alors dans un troisième temps comme un chercheur de décombres, un glaneur en quête d’un éclat transitoire, apte à promener sur le monde qui se délabre un regard proche de celui des enfants.

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Guille-Escuret, Georges. "Cannibalisme." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.119.

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Abstract:

Le terme cannibalisme, issu de la découverte par Christophe Colomb des Canibs antillais (les Caraïbes), cristallise la réunion de deux phobies millénaires au sein de la civilisation occidentale : d’une part, le refus politique par la Grèce antique de l’allélophagie (se manger les uns les autres), incompatible avec la cité au même titre que la société féminine des Amazones, et, d’autre part, la répulsion mystique que l’anthropophagie inspire au monothéisme, par la rémanence trouble d’un caractère sacré de la chair humaine. Dès lors, la notion unit deux « bestialités » en une dépréciation ultime de l’exotisme que, malgré un essai rebelle et lumineux de Montaigne, la science de l’homme subira en pensant a priori le cannibalisme sous forme de crime contre l’humanisme, à travers trois phases : l’accusation, tant que l’ethnologie s’associe au colonialisme, puis le silence, après la Première Guerre mondiale, et enfin la disculpation, voire une dénégation « faute de preuves », depuis le dernier quart du XXe siècle. Cela posé, au-delà du défi permanent lancé à une sérénité scientifique que l’anthropologie se devrait d’acquérir face à tout objet de réflexion, le thème du cannibalisme contient une multitude de questions d’autant plus intéressantes qu’elles sont demeurées en friche pendant que « le reste de l’ethnologie » affinait son élaboration. Toutes les sociétés pensent spontanément l’hypothèse d’un cannibalisme, ne serait-ce que pour en commenter l’indécence : par exemple, en tant qu’inceste alimentaire (Polynésie, Micronésie). Certaines ont pratiqué une anthropophagie médicale non cannibale, en ce sens que le traitement des organes destinés à une absorption n’entretient aucun rapport avec l’identité de leur porteur (Europe, Chine), ou bien que le prélèvement partiel sur un parent n’implique pas sa mort (Chine). Il arrive, cependant, que l’existence d’une sorcellerie utilisant régulièrement le corps humain s’étende par moments à une fébrilité guerrière (Afrique centrale et occidentale), intégrant ainsi un constat général : la pratique culturellement assumée du cannibalisme « clignote » le plus souvent sur la planète comme un phénomène inconstant, ou selon le mot de Claude Lévi-Strauss, « labile ». Plus précisément, le sentiment d’une fréquence à long terme dans de grandes aires (Mélanésie, Amazonie), ou certains types d’environnements (la forêt tropicale en tête), voile une instabilité de la pratique chez les peuples. Les exceptions éventuelles correspondent non à des modes de vie présumés « sauvages » ou « primitifs », mais à des peuples marqués au contraire par des hiérarchies instituées : en Amazonie et en Amérique centrale, la consommation de l’ennemi imprégna si nettement certaines cosmogonies (Tupi-Guaranis, Caraïbes, Nahuas) qu’elle s’y fixa sur une longue durée. Le rapport prédateur/proie y était ressenti à travers une circularité où les groupes échangent continuellement les rôles : l’affirmation de la parité chez les guerriers s’accorde à la stratification sociale, dans un schéma analogue à la conjonction du chevaleresque et de l'aristocratique chez les Occidentaux. Les Bataks de Sumatra, dont l’anthropophagie fut signalée sur sept siècles, constituent un cas limite différent : punitive, elle s’applique aussi bien aux membres de la communauté (cannibalisme dit « juridique ») qu'aux ennemis. Autre point remarquable : si l'on considère les grandes zones culturelles de la planète, l'exocannibalisme (c'est-à-dire, la consommation alimentaire de l'ennemi) ne couvre jamais, fut-ce provisoirement, la totalité de l'espace habité, loin s'en faut. D'une part, il existe toujours des groupes qui la rejettent parmi des voisins qui s'y adonnent. D'autre part, on trouve régulièrement la présence de deux usages assortis : l'endocannibalisme funéraire sur le corps du parent défunt, voire spécialisé sur les os (Amazonie), et la chasse aux têtes où le trophée se rapporte systématiquement à un seuil décisif du cycle vital (naissance, mariage, cérémonie agraire de fécondité). Les trois orientations surgissent dans les mêmes régions, mais s'assemblent rarement. La conjonction sur la chair humaine des anthropophagies guerrière et funéraire émerge ponctuellement en Amazonie et en Nouvelle-Guinée, où elle singularise une population par rapport aux autres. L'incompatibilité se révèle, certes, moins tranchée entre exocannibalisme et chasse aux têtes (Océanie), d'autant que le rituel d'adoption sur le trophée prévoit habituellement une absorption infime à un instant déterminé de son déroulement. Cela dit, chaque fois que ces deux opérations se combinent, la prépondérance de l'une d'elles s'affirme clairement aux dépens de l'autre. Enfin, entre endocannibalisme et chasse aux têtes, aucun compromis n'affleure. Sous le foisonnement des enregistrements d'une « prédation » à l'encontre du congénère, les interprétations globales ont confirmé le contrecoup d'une hantise idéologique par un antagonisme grossier des positions défendues : un matérialisme ultra-rudimentaire soutient la cause nutritive, malgré d'innombrables objections, en miroir d'aperçus psychologiques qui se contentaient jadis de rétorquer un désir de vengeance, ou de s'approprier la force de l'ennemi, et qui, aujourd'hui, défendent les impératifs de la faculté symbolique. Chacune de ces tendances persiste uniquement en exploitant les insuffisances de la vision adverse, ce qui masque une inaptitude à décrypter la logique des rapports sociaux inférés. Une troisième attitude souligne depuis le XVIIIe siècle la difficulté de protéger la rationalité devant l'aversion : le déni du fait, suivi d'une disculpation « faute de preuves », au nom de la malveillance des témoins (colons, soldats, etc.), opération qui élude la pertinence de « l'acte d'accusation » occidental. Là encore, cette vision rencontre un négatif : le panachage débridé de tous les cas enregistrés, y compris des anecdotes « modernes », en vue de ramener le problème à une pulsion abjecte. L'analogie entre un acte individuel d'anthropophagie dans une société qui la maudit et une coutume exotique est évidemment aussi absurde qu'odieuse. Pourtant, sur un mode moins spectaculaire, des récurrences sociologiques existent. Elles sont particulièrement prononcées dans des sociétés guerrières mais acéphales, qui reposent sur une économie horticole, forestière (Amazonie, Afrique, Asie du Sud-Est) ou insulaire (Océanie). Sous couvert d'une loi du talion d'où ressort un statut d'égalité jusque dans la relation prédateur/proie, et qui réclame que tout meurtre et toute consommation soit compensée, le cannibalisme habite les combats et participe souvent à une limitation de leurs dévastations en dissuadant les vainqueurs de pousser leur avantage. Des paix ont ainsi été conclues par le cadeau d'un membre du groupe avantagé aux adversaires pénalisés par l'affrontement (Nouvelles-Hébrides) : le repas consécutif scelle la fin des hostilités. Il arrive, cependant, que le cannibalisme se débride : il témoigne alors d'une crise grave et les Européens ont rarement compris que leur arrivée « tambour battant » avait décuplé par divers biais les violences auxquelles ils assistaient. La bestialité alimentaire qui les scandalisait, dans laquelle ils devinaient une pré-histoire, était en réalité toujours imprégnée par une lourde crise historique. En contraste, il s'avère plus aisé de cerner la prohibition intransigeante de l'anthropophagie guerrière qui s'étend continuellement en tache d'huile. D'abord, parmi les sociétés centrées sur le traitement d'un bétail, la domestication des animaux entraînant peu à peu une modification parallèle des rapports entre les hommes, à commencer par les étrangers, en y insinuant la perspective d'un assujettissem*nt durable. L'ennemi quitte la scène de la chasse et les proies se transforment en troupeau. Chez les cannibales, le scénario majoritaire place le captif devant une alternative : être assimilé physiquement (repas), ou socialement (adoption). Chez les éleveurs, le choix tend à disparaître, et une gradation de l'asservissem*nt semble s'y substituer. À un autre étage, l'interdit alimentaire se cristallise sous l'autorité centralisée de sociétés étatiques qui revendiquent une supériorité politique et culturelle, en dénigrant l'infériorité des modes de vie différents : en Europe et en Orient, mais aussi chez les Incas, ou à Hawaï, le refus de l'anthropophagie se soude à la sensation d'un rôle souverain qui rejette un principe de contigüité essentielle entre les peuples. En somme, il existe une multitude de motifs susceptibles de valider la consommation du congénère, alors qu'il n’y en a qu’un pour asseoir durablement la proscription de cette pratique : la domination. Un préjugé occidental tenace discerne une humiliation indubitable dans le fait de se repaître du combattant terrassé ou capturé, alors que, justement, elle n'effleure pas la plupart des cannibales. Montaigne a superbement démenti l'intuition et conclut par cette formule : « il est tué, non pas vaincu ». Inversem*nt, celui qui se proclame civilisé, tout en accablant et opprimant « pour leur bien » les arriérés, primitifs ou barbares, ne tolère pas l'idée de les manger : ne subodore-t-il pas dans cette fusion un dédit de ses prétentions à rompre avec un passé qui perdure en l'autre? Pour leur part, lorsque les Fidjiens souhaitaient insulter la mémoire d'un homme singulièrement détesté, ils laissaient sa dépouille sur place après l'avoir terrassé, signifiant par là qu'ils ne daigneraient pas s'en nourrir.

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50

Dunoyer, Christiane. "Alpes." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.124.

Full text

Abstract:

Le nom « alpe » d’origine prélatine, dont le radical alp signifie « montagne », est commun à tout le territoire en question. L’espace physique ainsi dénommé crée une série d’oppositions entre la plaine et la montagne, entre la ville et la montagne et entre les populations intra-alpines, dotées de connaissances spécifiques pour vivre dans cet espace, et les populations demeurant à l’extérieur des Alpes ou les traversant (voir aussi Monde alpin). Redécouvertes à l’époque des Lumières, dans un cadre positiviste, les Alpes deviennent un objet de spéculation philosophique (Rousseau 1761) et d’étude pour les sciences naturelles, notamment la biologie, et la médecine. L’apport de ces disciplines ne manqua pas d’influencer le regard porté par le monde urbain sur les Alpes, à partir de ce moment. En suivant l’exemple du philosophe et naturaliste Horace B. de Saussure (1779-1796), qui explora cette région à la fin du 18e siècle et qui accomplit l’ascension du mont blanc en 1787, un an après la première de Balmat et Paccard, les voyageurs anglais à leur tour découvrirent les Alpes et opposèrent la grandeur de ces paysages au côté misérabiliste des populations rencontrées, dans le cadre d’une sorte d’anthropologie spontanée empreinte d’idéologie, où les locaux sont perçus et décrits comme des survivances de sociétés primitives et donc étrangères à la nature sophistiquée de leurs observateurs. La naissance de l’alpinisme se situe dans ce contexte. En tant que paysage, les Alpes jouent un rôle important à l’âge romantique : Étienne Pivert de Senancour (1804) est le premier écrivain romantique à les avoir parcourues dans un but contemplatif. Objet contradictoire, les Alpes sont souvent peintes en vertu de leur beauté terrifiante. Au fil de voyages initiatiques, de découvertes et de rencontres, la vision romantique s’enrichit jusqu’à acquérir une dimension pédagogique, voire d’édification morale (Töpffer 1844), et nourrit encore en partie les représentations collectives de nos jours. Intégrées dans la société globale, les Alpes exercent un attrait sur le citadin depuis deux siècles. Celui-ci y projette tantôt la nostalgie d’un univers sauvage, tantôt le désir de conquérir et de domestiquer l’espace naturel. Les collections présentes dans quelques grands musées urbains font aussi partie de ce regard que les villes portent sur les Alpes, notamment au cours de la première moitié du 20e siècle. Tel est le cas des objets de la vie quotidienne réunis par Hippolyte Müller, fondateur du Musée Dauphinois, et par les plus de 8000 collectés par Georges Amoudruz, qui ont été acquis par le Musée d’Ethnographie de Genève. Ce n’est que plus récemment que les Alpes sont devenues un objet d’étude pour les géographes (Raoul Blanchard fonde en 1913 la Revue de géographie alpine) : les problématiques sociales, territoriales et environnementales des espaces montagnards sont au centre de ces recherches. Enfin, les anthropologues s’y sont intéressés aussi en privilégiant une approche qui combine l’étique et l’émique (voir Monde alpin). Terres de contrastes, les Alpes échappent à toute catégorisation trop stricte, tantôt appréhendées comme une unité qui efface les spécificités, tantôt comme un ensemble problématique : « un vaste territoire dont l'unité se décompose en un grand nombre de variétés régionales » que le géographe étudie en portant à la lumière « de multiples problèmes relatifs à de multiples pays » (Arbos 1922). Bätzing (2003, 2007) propose un essai de définition des Alpes en montrant la difficulté de la tâche à cause de l’absence de frontières claires, que ce soit sur le plan géographique ou sur le plan humain. Il désigne cette variabilité géographique comme l’origine du problème pour l’éclosion d’une politique alpine. Par exemple, la définition classique des Alpes en tant que massif au-delà de la frontière où poussent les arbres (1900-2200 mètres) est aujourd’hui contestée après la mise en évidence de l’existence de montagnes hautes, très arides et sans glaciers, qui ne rentrent pas dans cette définition. Quant à Fernand Braudel (1966) et Germaine Veyret-Verner (1949), qui introduisent la dimension sociale à travers les études démographiques, définissent les Alpes comme un espace isolé, à l’écart des bouleversem*nts de l’histoire. Ces théories ont été depuis sérieusem*nt remises en question, les archéologues ayant amplement démontré que déjà pendant la préhistoire les Alpes étaient le théâtre de passages et d’échanges. Une deuxième définition, qui est à la base de la loi anthropogéographique des Alpes théorisée par Philippe Arbos (1922), l’un des pères fondateurs de la géographie alpine, et de l’alpwirtschaft de John Frödin (1940), est centrée sur les notions de pente et de verticalité, impliquant une organisation humaine et une modalité d’exploitation de la montagne par étagements successifs où tout est lié dans un système d’interdépendance et de complémentarité. Cette définition est aussi partiellement dépassée : le système traditionnel s’est transformé (sédentarisation des populations, abandon de la montagne, nouvelles installations à cause du tourisme). D’ailleurs, le tourisme, qui semble une constante de l’espace alpin contemporain, n’est pourtant pas présent partout : le tourisme touche moins de 40 % des communes des Alpes (Bätzing 2007). D’autres façons de délimiter les Alpes font référence aux unités géographiques formées par les vallées (ayant chacune son histoire, son évolution et son organisation pour l’exploitation des ressources locales) ou par les groupements de massifs et de sommets (qui revêtent un intérêt notamment pour les alpinistes) : dans le premier cas les frontières passent par les cours d’eau, dans le deuxième par les sommets. Enfin, la division politico-administrative est une autre tentative de définition : les Alpes sont partagées et loties sur la base de subdivisions territoriales qui en ont fait « un facteur de séparation plus ou moins déterminant » (Fourny 2006), à la base de conflits, notamment lorsque les aires culturelles ne recoupent pas les délimitations politiques, ce qui est assez fréquent, étant donné que les unités de peuplement, de langue, de religion, se différencient dans les plaines et les vallées et non sur les lignes de crête. Le signe le plus manifeste en est la langue. En effet, les Alpes sont une vraie mosaïque de groupes linguistiques, ethniques et religieux : des populations de langue provençale du secteur sud-occidental aux populations slaves de l’extrémité orientale. Parfois la variation existe à l’intérieur de la même vallée et remonte au Moyen Âge, par exemple dans les vallées occitanes et francoprovençales du secteur occidental, versant italien. Dans certains cas, elle est la conséquence de mouvements migratoires, tels que l’expansion colonisatrice des Walser, qui en partant de l’Oberland bernois entre le 13e et le 15e siècle se sont implantés dans plus de cent localités alpines sur une région très large qui va de la Savoie au Vorarlberg (Weiss 1959, Zinsli 1976), ou les déplacements des paysans carintiens et bavarois qui occupèrent la partie supérieure de nombreuses vallées des Alpes orientales, italiennes et slovènes. Les situations de contact linguistique dans les Alpes orientales italiennes et slovènes ont fait l’objet d’études anthropologiques de la part de Denison (1968) et de Brudner (1972). Le problème des relations entre milieu physique et organisation sociale est au cœur des études sur les Alpes. Les études de Philippe Arbos (1922) sont une réaction au déterminisme largement partagé jusqu’ici par les différents auteurs et se focalisent sur la capacité humaine d’influencer et de transformer le milieu. Dans ce filon possibiliste s’inscrit aussi Charles Parain (1979). Germaine Veyret-Verner (1949, 1959) introduit la notion d’optimum, à savoir l’équilibre démographique résultant de la régulation numérique de la population et de l’exploitation des ressources locales. Bernard Janin (1968) tente de cerner le processus de transformation économique et démographique dans le Val d’Aoste de l’après-guerre jusqu’aux années 1960, dans un moment perçu comme crucial. D’autres études se sont concentrées sur l’habitat humain, notamment sur l’opposition entre habitats dispersés, typiques des Alpes autrichiennes, bavaroises et suisses (et plus marginalement des Alpes slovènes : Thomas et Vojvoda, 1973) et habitats centralisés, typiques des Alpes françaises et italiennes (Weiss 1959 : 274-296 ; Cole et Wolf 1974). Au lieu de focaliser sur la variabilité interne des phénomènes alpins et sur leurs spécificités culturelles, quelques chercheurs sous la direction de Paul Guichonnet (1980) tentent une approche globale des Alpes, en tant qu’entité unitaire en relation avec d’autres espaces physiques et humains. Cette approche se développe parallèlement à la transition qui s’opère au niveau institutionnel où les Alpes deviennent un objet politique et ne sont plus un assemblage de régions : en effet, avec la Convention alpine (1991), les Alpes acquièrent une centralité en Europe. Plutôt que les confins d’un territoire national, elles sont perçues comme des lieux d’articulation politique, une région de frontières. Dans cette optique, les Alpes sont étudiées sous l’angle des forces extérieures qui les menacent (transport, tourisme, urbanisation, pollution) et qui en font un espace complémentaire de l’urbain et nécessaire à la civilisation des loisirs (Bergier 1996). C’est ainsi que « le territoire montagnard tire sa spécificité non pas d’un “lieu” mais de la complexité de la gestion de ce lieu. » (Gerbaux 1989 : 307) Attentifs au nouvel intérêt que la société porte sur les Alpes, après l’orientation vers les problèmes urbains, les anthropologues étudient la mutation rapide que connaît cet espace. Gérald Berthoud et Mondher Kilani (1984) entreprennent des recherches sur les transformations des Alpes en démontrant comment l’axe tradition-modernité demeure central dans les représentations des Alpes, toutes d’origine urbaine, qui se succèdent au fil des siècles, à tel point que les phénomènes contemporains y sont toujours interprétés en fonction du passé. Kilani (1984) décrit les Alpes comme un puissant lieu d’identification et analyse les effets de la manipulation de cette image figée sur les communautés alpines, que ce soient les images négatives renvoyant à la montagne marginale et arriérée ou les images utopiques de la nature vierge et du berceau de la tradition. La question de l’aménagement des Alpes étant devenue cruciale, en vue de la promotion touristique et de la préservation des milieux naturels, Bernard Crettaz met l’accent sur cette nouvelle représentation des Alpes qui régit l’aménagement contemporain et introduit la notion de disneylandisation (Crettaz 1994). Parallèlement, la floraison de musées du territoire semble être un signal parmi d’autres de cette volonté des populations locales de se libérer des représentations urbaines, qui en ont longtemps affecté le développement en imposant un sens univoque dans la diffusion de la pensée, et de raconter à leur tour les Alpes. Enfin, une réflexion sur l’avenir et le devenir des Alpes s’amorce (Debarbieux 2006), sur la déprise humaine entraînant un ensauvagement généralisé et la reforestation massive, qui est en train de progresser vers le haut, au-delà des limites écologiques, à cause du réchauffement climatique. À cette déprise, s’oppose la densification de l’impact humain le long des grands axes de communication (Debarbieux 2006 : 458), une constante de l’histoire alpine à l’échelle des millénaires, ayant comme conséquence un contraste croissant dans l’accessibilité entre les différentes localités, les villes situées le long des couloirs de circulation devenant toujours plus proches les unes des autres (Tschofen 1999 ; Borsdorf & Paal 2000). Marginalisation progressive ou reconquête de l’espace et de l’héritage?

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